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Alpes du Sud : des retraités qui continuent de travailler, un choix pour certains, une nécessité pour d’autres

Alpes du Sud : des retraités qui continuent de travailler, un choix pour certains, une nécessité pour d’autres
© T. Durand

SOCIÉTÉ / Alpes 1 est allée à la rencontre de ces retraités dans les Alpes du Sud qui poursuivent une activité professionnelle, certains par obligation. Portraits

 

- Alpes du Sud -

 

14ème journée de mobilisation contre la réforme des retraites ce mardi. Un mouvement à l’appel de l’intersyndicale, partout en France et dans nos territoires. Plusieurs rassemblements sont proposés. Ce sera à 10h devant la préfecture à Gap, 14h30 devant la sous-préfecture à Briançon. Dans les Alpes de Haute-Provence, rendez-vous à 10h30, place Général de Gaulle à Digne les Bains, 11h, à Barcelonnette et à 16h, place Marcel Pagnol à Manosque.

 

Continuer de travailler, un choix pour certains, une nécessité pour d’autres

Ils pourraient profiter des plaisirs de la vie en toute tranquillité. Après des années de travail, ces hommes et ces femmes pourraient prétendre à une retraite bien méritée. Mais parfois, elle est insuffisante. Alors, il faut reprendre le chemin du travail. Un choix qu’a dû faire Daniel Gignoux. À 72 ans, il conduit des bus dans le Briançonnais, 4h par jour, pour compléter ses revenus, « conduire ça me plait beaucoup mais maintenant à 72 ans, je sens que je vais arrêter car je sens que c’est un peu dur ». Fin juin, Daniel Gignoux ne montera plus que dans un bus en tant que passager face à un métier de plus en plus difficile avec l’âge. Si l’aspect financier joue pour Christine Floriot, cette dynamique vendeuse dans une librairie a aussi choisi de poursuivre une activité pour maintenir des liens sociaux, « je ne veux pas rester chez moi à m’ennuyer, mais il y aussi l’aspect financier. Car la retraite est insuffisante ». Quant à René Guidet, pharmacien, il continue de faire des remplacements, pour le plaisir explique-t-il, « je suis heureux de continuer à travailler. C’est parce que je suis comme ça, je suis bien dans ce que je fais ». Le docteur Patrick Pelletier avait lui envie de garder un contact médical. Deux après-midis par semaine, il veut se sentir utile, « c’est important de mettre à profit mes années de pratique sans que ce soit non plus une contrainte ». Lui aussi arrêtera lorsque sa condition physique ne lui permettra plus d’exercer ses métiers. Jean Durand est moniteur de ski, guide de haute montagne mais aussi élagueur. S’il a adapté ses professions au fur et à mesure des années, il n’est pas prêt de raccrocher pour encore transmettre avec passion, « on fait de la montagne car on est passionné par les beaux paysages, le plaisir d’enseigner le ski, de voir les gens évoluer ».

 

 

 

T. Durand/ A. Vallauri