- Alpes du Sud -
Ce sont des espèces qualifiées de relictes glaciaires. Le lagopède alpin et le lièvre variable se sont installés dans les Alpes après la dernière grande glaciation. Lorsque les glaciers se sont retirés, ils ont trouvé refuge en altitude. Mais du fait des évolutions du climat, l’habitat naturel de ces animaux est modifié. Le Parc national du Mercantour, en partenariat avec celui des Écrins, le parc régional du Queyras mais aussi l’Office Français de la Biodiversité ou encore le CREA Mont-Blanc ont donc souhaité se pencher sur l’impact du changement climatique sur ces espèces dites « artico-alpines ». Une étude a donc été menée entre 2020 et 2023 sur l’ensemble du massif alpin français depuis la Vallée de Chamonix jusqu’aux vallées de la Roya ou de la Vésubie en passant par le Queyras ou encore le Dévoluy. Pour mener à bien ce projet, des technologies innovantes ont été utilisées du fait « des contraintes d’études de ces espèces » : nocturnes, actives à l’aube, évoluant à plus de 2.000 mètres d’altitude et une grande partie de l’année dans la neige explique Jérôme Manson, chef de projet au sein du Parc du Mercantour.
« De la génétique, mais aussi 80 enregistreurs autonomes ont été déployés pour écouter ces animaux », J. Manson