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Alpes du Sud : une mobilisation de 7 à 77 ans contre la réforme des retraites

Alpes du Sud : une mobilisation de 7 à 77 ans contre la réforme des retraites

SOCIAL / À l'instar du 19 janvier dernier, cette journée de grève a fait mouche avec 3.000 personnes selon les autorités et 4.000 selon les syndicats à Gap. Les chiffres grimpent à Digne les Bains pour atteindre une fourchette entre 3.700 et 8.000 manifestants

 

- Alpes du Sud -

 

C’était l’épisode 2 ce mardi du mouvement social mené par l’intersyndicale des huit principales organisations syndicales, qui clament haut et fort leur désaccord avec le recul de l’âge de départ à 64 ans et l’accélération de l'allongement de la durée de cotisation à 43 annuités dès 2027, au lieu de 2035 comme initialement prévu par la réforme Touraine. Un désaccord qui semble avoir trouvé un écho auprès de la population des Alpes du Sud avec quatre manifestations et une participation qui n’a pas faibli par rapport à la première grève du 19 janvier. Au sein de l’Académie Aix-Marseille, la grève a cependant quelque peu baissé avec une participation de 32,03% des enseignants : 31,88% dans le 1er degré, 32,11% dans le 2nd degré, 29,01% dans les collèges et 26,08% dans les lycées.

 

 

Même s’il y a toujours une guerre des chiffres entre les autorités et les syndicats, il y aurait eu entre 3.000 et 4.000 personnes à Gap, entre 730 et 1.000 à Briançon, entre 3.700 et 8.000 à Digne les Bains, puis finalement, 150 à Barcelonnette. Quoi qu’il en soit, la rue se fait clairement entendre et ce mécontentement n’a pas d’âge car cette mobilisation gapençaise n’est pas qu’interprofessionnelle mais aussi intergénérationnelle. « Cette foule me faisait un peu peur par rapport au petit mais ça se passe très bien ! C’est donc important de montrer qu'on est contre cette réforme et qu’une manifestation peut être pacifiste » explique une manifestante avec son petit-fils.

 

 

Début des travaux parlementaires du projet

Même si l’avenir de ce texte peut être influencé par les mouvements sociaux, c’est bel et bien au Parlement que tout va se jouer avec l’arrivée, ce lundi, du projet de réforme des retraites en commission des Affaires sociales de l’Assemblée Nationale. Il sera ensuite présenté en séance le 6 février pour deux semaines de débats jusqu’au 17, minuit. Direction ensuite le Sénat qui aura également quinze jours de discussions avec une date butoir, le 4 mars. S’il n’y a pas d’accord entre les deux chambres, l’Assemblée Nationale aura le dernier mot et elle devra le donner le 26 mars prochain au plus tard.

 

C.Lourenço