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Alpes du Sud : le mal-être de votre généraliste

Alpes du Sud : le mal-être de votre généraliste

SANTÉ / Les cabinets médicaux sont désertés ce jeudi mais aussi ce vendredi, les médecins libéraux sont en grève

 

- Alpes du Sud -

 

Ils seraient 110.000 médecins libéraux sur le territoire national. Mais ce jeudi et ce vendredi, ils ont décidé de déserter leurs cabinets médicaux. Un mouvement de grève plutôt inédit qui a été initié par le collectif « Médecins pour demain », alors que les négociations avec la Sécurité Sociale ont lieu actuellement. La profession n’a en effet pas pour habitude de laisser le stéthoscope au placard. Seulement voilà, le ras le bol serait général.

 

Des cabinets portes closes souvent pour la première fois

À Gap, ils étaient une trentaine de médecins, souvent jeunes, inquiets pour l’avenir de leur profession, à s’être rassemblés devant les portes de la Caisse Commune de Sécurité Sociale. Un mouvement, dans les Hautes-Alpes, à l’appel du « Collectif médecins en grève 05 ». Des praticiens qui, pour la plupart, ont fermé pour la première fois leur cabinet. C’est dire si le mal être est profond. Des médecins, qui, comme Sophie Schmit, regrettent de manquer de temps pour véritablement exercer sa profession.

 

« On nous demande de plus en plus de faire de la coordination, des papiers administratifs en pagaille », S. Schmit

 

Installée dans une maison de Santé à Saint-Bonnet en Champsaur, Sophie Schmit souligne que même si dans les Hautes-Alpes, le passage du tarif de la consultation de 25 à 50 euros ne fait pas partie des priorités, il se justifie. Des médecins qui espèrent surtout « être rémunérés pour des actes à leur juste valeur ».  

 

Laisser le choix aux médecins d’exercer leurs professions où ils le souhaitent

Le 10 novembre dernier, les sénateurs ont adopté l’article 23 du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2023. Un texte qui ajoute une année supplémentaire au diplôme de médecine générale. Les internes devront effectuer leurs stages en priorité dans les territoires où l’offre de soins est insuffisante. Marine Pacchiano exerce à Pont du Fossé depuis deux ans. Pour elle, il faut laisser le choix.

 

« C’est mettre en difficulté les médecins et mettre en difficulté les patients aussi. Il vaut mieux favoriser sur le plan financier et humain l’installation des jeunes médecins », M. Pacchiano

 

Des praticiens qui espèrent suite à ce mouvement, être entendu par le Gouvernement afin de leur « donner les moyens de rester libéraux ». Notez que ce mouvement de grève se poursuivra ce vendredi.

 

Le reportage d'Aurore Vallauri :

 

A. Vallauri