Alpes du Sud : facture d'énergie, un hiver qui fait froid dans le dos des stations

ÉCONOMIE / Certaines stations devront payer jusqu'à 17 fois plus chère la facture d'électricité

 

- Alpes du Sud -

 

Un hiver qui fait froid dans le dos pour les stations. La crise énergétique qui touche actuellement la France et l’Europe est en effet la grande préoccupation des acteurs de la montagne à l’aube de la saison hivernale. Après la crise du Covid, les stations de ski des Alpes du Sud font face à un nouvel obstacle de taille et demande une nouvelle fois à l’État de les aider à le franchir à court terme. 

 

L'État à nouveau à la rescousse des stations d'hiver

En visite à Paris en tant que vice-président de l’Association Nationale des Maires de Stations de Montagne, l’édile des Orres Pierre Vollaire a rencontré Caroline Cayeux, Ministre des Collectivités Territoriales, Dominique Faure, secrétaire d’État à la Ruralité et la directrice adjointe du ministère de l’Économie. Un sujet était sur toutes les bouches : l’augmentation des prix de l’électricité. En pleine renégociation avec EDF, la station haut-alpine qui avait un contrat à 58 euros le MWh voit la facture flamber avec des prix qui vont de 400 à 1.000 euros le MWh. Un surcoût de près de 3 millions d’euros insurmontable pour le maire des Orres et toutes les stations qui ont vu leurs contrats avec leurs fournisseurs d’énergie se conclure au début de l’été. Des mesures pour passer l’hiver ont ainsi été défendues ce mardi par la délégation de l’ANMSM auprès du gouvernement. « Il faut décorréler le prix de l’énergie électrique de celui du gaz et mettre en place pour les stations le dispositif qui permet d'aider les entreprises avec plus de 3% de charges d'énergie par rapport à leurs chiffres d'affaires », soutient Pierre Vollaire

 

 

La sobriété énergétique en maitre-mot

Portant des programmes européens en faveur de la transition écologique, Les Orres devront accentuer cette sobriété énergétique même si des efforts ont déjà été enclenchés. En effet, la station a baissé de 20% sa consommation d’énergie et a évité 100 tonnes d’équivalent CO2 à l’année. Une éco-responsabilité que partage Gérard Bracali, directeur du domaine skiable de Val d’Allos et président « Alpes du Sud » de Domaines skiables de France.

 

« Les aménagements, c’est essentiellement de l’écoconduite avec les engins ou les remontées mécaniques », Gérard Bracali

 

Face à cette crise énergétique, la station bas-alpine n’est pas logée à la même enseigne car son contrat d’énergie a été négocié l’année dernière. « On est relativement moins touché que d’autres », explique Gerard Bracali même s’il doit juguler une hausse de 30 à 40%, soit 300.000 à 400.000 euros.

C.Lourenço