- Alpes du Sud -
C’est un grand « peut mieux faire » qui est accordé aux Alpes du Sud pour la politique vélo. Pas un bonnet d’âne mais une note qui peut s’améliorer, c’est ce qui ressort du Baromètre des Villes Cyclables 2021. Au total, 26 questions ont été posées aux usagers. Les personnes répondantes ont pu attribuer une note entre 1, pour négatif, à 6, pour positif. Ressenti général, sécurité, confort, efforts de la commune, stationnement et services vélo : cinq thématiques ont été choisies. Une note globale a été calculée pour chaque ville et en fonction, elles ont été catégorisées sur une échelle de A+ pour un « climat vélo excellent » à G pour « climat vélo très défavorable ». Seules les communes qui ont atteint un minimum de 50 réponses de cyclistes ont été classées.
Barcelonnette : une politique deux roues dans le rouge
La capitale de l’Ubaye se voit décerner la plus mauvaise note du classement, un G. Selon le baromètre, les 53 usagers pensent que la politique de la ville pour les cyclistes s’est dégradée ces deux dernières années surtout en matière de sécurité et de confort. Les usagers des deux roues estiment bénéficier de peu de communication de la part de la municipalité, ne se sentent pas entendus et pire… jugent la circulation très dangereuse.
Briançon, Gap, Digne les Bains et Manosque sur la corde raide
Pour ces quatre communes, c’est un F. Une note défavorable notamment en matière de confort : pas de solution alternative proposée aux cyclistes lors de travaux, des directions mal indiquées, des itinéraires cyclables peu entretenus. Les efforts des villes laissent à désirer, tout comme la sécurité.
Mais deux communes donnent de l’espoir aux mordus de la pédale : Briançon et Manosque. Pour la ville fortifiée, il est salué la possibilité de trouver facilement un magasin de réparation. Quant à la Cité Giono, c’est une note défavorable mais elle était pire en 2019 où c’était littéralement le carton rouge.
Embrun et Forcalquier, les mieux notées
Dans ce classement, il ne faut pas s’attendre à voir du vert dans les Alpes du Sud. Les deux villes les mieux classées obtiendront tout au plus de l’orange avec une politique du vélo « plutôt défavorable ». À Embrun, les 89 usagers qui ont répondu au questionnaire ont salué une amélioration de la politique municipale en faveur du vélo ces deux dernières années. Ce qui n’est pas le cas de Forcalquier qui perd du terrain dans le cœur des cyclistes. En 2019, si le constat était au vert avec un C pour une politique jugée « plutôt favorable », depuis, le tableau s’est dégradé.
Notez qu’au niveau de la région PACA, elles sont 122 à être classées. La meilleure note à avoir été décernée est un B pour la Roque d’Anthéron dans les Bouches-du-Rhône et Robion, dans le Vaucluse.
C. Cava Michard
