Alpes du Sud : « il y a un ras le bol des artistes. Il faut des fois taper du poing sur la table ou montrer ses fesses »

CULTURE / Philippe Ariagno, directeur de la scène nationale conventionnée "La Passerelle" à Gap était l'invité du 8:30

 

- Alpes du Sud - 

 

L’entracte est long, beaucoup trop long pour le monde de la culture qui tousse de cette pandémie qui l’a mise à l’arrêt. « La culture va mal, elle a de belles angoisses quant à l’avenir », estime Philippe Ariagno, directeur de la scène nationale « La Passerelle » à Gap. Il était l'invité du 8:30. Le théâtre rassemblait ce week-end sur son parvis près de 450 personnes venues demander une réouverture rapide. « C’est une saison entière qui a explosé en vol, les compagnies ont du mal à survivre », poursuit-il. Car les spectacles n’ont pas été vus l’an dernier, et les créations de cette année ne peuvent être montrées.

 

Les Césars trop politisés et radicalisés ?

Depuis la cérémonie des Césars, certains s’accordent à dire que la culture se radicalise. Ce n’est pas le cas de Philippe Ariagno, « il y a un ras le bol des artistes. Il faut des fois taper du poing sur la table ou montrer ses fesses ». Son message qu’il martèle depuis des mois, « les théâtres sont capables de recevoir du public sans danger. Donnez nous une date de réouverture ».

 

C. Cava Michard