Alpes du Sud : les élus vent debout contre la fermeture des stations

ÉCONOMIE / Une mobilisation à Gap a réuni plusieurs centaines de personnes ce samedi matin

 

- Alpes du Sud -

 

« Noël peut encore être sauvé, faites-nous confiance ». Ce sont par ses propos que Renaud Muselier, président de la Région Provence Alpes Côte d’Azur conclut un manifeste de l’union de la montagne et des vallées des Alpes du Sud publié ce samedi. La décision d’ouvrir les stations d’hiver avec des remontées mécaniques à l’arrêt a été très mal reçue, levant un vent de contestations parmi les élus et les socio-professionnels à l’image du président du Conseil départemental des Hautes Alpes Jean-Marie Bernard ou le maire de Barcelonnette Sophie Vaginay-Ricourt. N’acceptant pas cette décision, les signataires proposent notamment « l’instauration d’une clause de revoyure toutes les semaines » pour ne pas laisser sur le carreau un secteur qui représente plus d’1,2 milliard d’euros de chiffre d’affaires. Notez que dans un communiqué, l’Association des Maires des Hautes Alpes par le biais de son président, le sénateur Jean-Michel Arnaud est sur la même ligne directrice : « les remontées mécaniques doivent ouvrir aux vacances de Noël dans le respect strict du protocole sanitaire ». Un message crié haut et fort ce samedi matin dans les rues de Gap lors d'une manifestation pour la défense des stations des Hautes Alpes qui a réuni plusieurs centaines de personnes dont Marcel Cannat, conseiller départemental et maire de Réotier, Pierre Vollaire, maire des Orres et Patrick Ricou, conseiller départemental et maire d'Orcières.

 

 

Une majorité parlementaire qui contredit le gouvernement

Plus surprenant, ce sont également les députés de la majorité présidentielle qui interpellent le gouvernement pour l’ouverture des remontées mécaniques dans les stations de ski. Avec 20 autres élus, la députée des Hautes Alpes Pascale Boyer a envoyé une lettre au Premier ministre avec une série de propositions mettant notamment en avant une différentiation entre les territoires. « La réouverture des domaines skiables ne peut-elle pas s’apprécier au niveau régional » avec une décision qui « pourrait revenir au couple préfet/maire, comme cela a été fait pour les plages lors du premier confinement ».

 

C.Lourenço