Alpes du Sud : une centaine de loup pourront être tués en 2021

ENVIRONNEMENT / Le Gouvernement a reconduit le quota d’abattage. Ainsi, 19% de la population de canidés pourront être abattus

 

- Alpes du Sud -

 

Une centaine de loup pourront être tués en 2021 sur le territoire national a annoncé le Gouvernement. Il a reconduit le quota d’abattage. Ainsi, 19% de la population de canidés pourront être abattus. Mais si ce plafond est atteint avant la fin de l’année civile, il pourra alors être porté à 21% pour les tirs de défense. Pour rappel en 2019, le quota, fixé initialement à 90 loups pouvant être abattus, avait été relevé à 100. Pour 2020, le plafond est fixé à 110 loups. Sur les Hautes-Alpes, le dernier bilan du 10 novembre faisait état de 15 canidés prélevés, ainsi que deux morts hors protocole « c'est à dire braconnés ». Sur les Alpes de Haute-Provence, on dénombrait huit loups tués et quatre hors protocole.

 

Une population dont le rythme de croissance ralentit

Le dernier suivi hivernal s’est achevé au 31 mars. 2.354 indices de présence ont été enregistrés. Un chiffre comparable à l’an passé selon l’OFB. Et ce sont les régions PACA et AURA qui comptabilisent plus de 80% des indices durant l’hiver. Ainsi, la population de loup a pu être estimée à 580 individus « avec un intervalle d’incertitude compris entre 528 et 633 » selon l’Office Français de la Biodiversité. Mais si le taux de croissance annuel brut est de 9%, il était de 22% l’an passé. Une baisse que l’OFB dit devoir « surveiller dans les prochaines années afin d’identifier d’éventuelles incidences à moyen terme sur la population lupine ». Le territoire national compte désormais 100 zones de présence permanente du canidé dont désormais le secteur de Chabre sur les Hautes-Alpes. Il y en avait 92 durant l’hiver 2018/2019. Sur la Région Provence Alpes Côte d’Azur, le nombre de zones de présence permanente est stable. Mais une baisse manifeste du nombre d’indices collectés apparait sur les Alpes de Haute-Provence. En conclusion, même si l’expansion géographique se poursuit, la croissance est plus lente pour cette espèce qui est toujours protégée par la Convention de Berne car menacée. « Un ralentissement à mettre en relation avec la baisse apparente du taux d’accroissement annuel » explique l’OFB qui souligne que des « points de vigilance apparaissent concernant l’évolution des taux de survie ».

 

A. Vallauri