Edouard Philippe, le Premier ministre, l’a annoncé ce vendredi midi, sous réserve donc de l'évolution de l'épidémie et de l'avis du conseil scientifique.
Dimanche dernier, un collectif de maires avait demandé dans une tribune « Journal du Dimanche », la tenue du second tour au mois de juin. Pour eux il était primordial d’installer et stabiliser nos institutions dans l’hypothèse qu’une seconde vague du COVID-19 viendrait à frapper notre pays à l’automne…quant à l’AMF, l’association espérait, elle, un report à septembre !
Quid de la campagne électorale ?
Comment les candidats vont pouvoir organiser leur campagne du second tour ? Le porte à porte sera compliqué…le tractage sur les marchés ? fort peu probable…et les meetings ? proscrits ! Il va falloir se remuer les méninges et inventer une nouvelle manière de communiquer. Pour cela, le numérique sera le recours incontournable : le Facebook Live sera en première ligne.
Mais le plus compliqué sera la tenue des bureaux de vote. Avec la suspicion de nombreux cas de personnes contaminés lors du premier tour le 15 mars dernier, la recherche d’assesseurs risque d’être une prise de tête pour chaque commune.
Les préconisations du Conseil Scientifique :
Il préconise des règles strictes pour l’acheminement de la propagande électorale et des bulletins de vote. « Les acteurs responsables de ces opérations (candidats, imprimeurs, livreurs…) doivent être sensibilisés au respect des mesures barrières dans la conduite des différentes opérations (impression, livraison, validation des documents, mise sous pli, acheminement) », estime le Conseil. « La campagne électorale doit être très réduite, très différente. Pas de campagne sur le terrain, pas de campagne sur le marché, pas de campagne à domicile », a expliqué le professeur Delfraissy, président du Conseil.
TM