« Je réunirai dans les jours qui viennent l’ensemble des acteurs de la filière pour partager ces données, et voir comment, la transparence, et les efforts faits par chacun des maillons de la chaîne auront comme conséquence une meilleure répartition de la valeur, en permettant aux éleveurs de vivre décemment de leur travail. »
Le but de cette réunion, en pleine polémique sur les prix payés aux éleveurs, sujet abordé il y a quelques jours avec Edouard Pierre, le président des jeunes agriculteurs des Hautes-Alpes, est de partager les données officielles (consommation, exports, abattages, nombre d’animaux stockés en ferme…) afin d’aboutir sur une meilleure répartition de la valeur.
« L’évolution de la consommation, déjà à l’œuvre avant la crise liée au Covid, le montre » poursuit le ministre, (la part du steak haché dans la valorisation d’une carcasse s’accélère, pour se monter aujourd’hui à 70%.) « Mieux évaluer la part du prix payé par le consommateur sur le steak haché qui revient à l’éleveur devient donc un enjeu majeur ».
Cette crise, plus violente qu’à l’accoutumée, doit également servir de prise de conscience collective. La filière bovine française joue son avenir.
Et Didier Guillaume de conclure : « La chaîne alimentaire a montré depuis 2 mois qu’elle sait jouer collectif pour nourrir les Français. Je veux croire à la résilience de notre filière viande, qui sait mettre des produits de grande qualité dans nos assiettes ».
T.Masselis
