Alpes du Sud : des plantes aromatiques produites en bio à Gréoux les Bains

AGRICULTURE / Du romarin, de la sarriette, de l’origan ou encore du thym, estampillés « Senteurs des Collines »

 

- Alpes du Sud -

 

Notre série consacrée aux producteurs des Alpes du Sud qui participent au Concours Général Agricole se poursuit. Aujourd’hui, rencontre avec une famille qui produit des plantes aromatiques à Gréoux les Bains. Damien Foultier a repris l’exploitation familiale en janvier dernier.

 

Du romarin, de la sarriette, de l’origan ou encore du thym

Cette exploitation de plantes aromatiques est installée sur 2.5 hectares de terre. Une exploitation qui sera totalement en bio en avril. Une conversion qui a été initiée par les parents de Damien Foultier et que le producteur a voulu poursuivre, « je pense que c’est mieux de ne pas empoissonner les consommateurs. On s’aperçoit aussi que lorsqu’on était en conventionnelle avec tous les produits et les engrais, on avait certes une production un peu plus importante mais au final, quand on fait le calcul de tout ce que ça coute, la marge était moins intéressante. En bio, les coûts sont beaucoup moindres à l’hectare ».

Une marque Senteurs des Collines

Une partie de la récolte est envoyée en coopérative, une autre est vendue en direct sur les marchés et dans les maisons de Pays sous la marque « Senteurs des Collines ». « Pour la partie vente directe, on fait tout de A à Z : la cueillette, la préparation de nos commandes », précise Damien Foultier. La cueillette doit se faire à un moment précis pour chaque plante, pour qu’elle ne perde pas son essence. « On les cueille avant floraison pour éviter d’avoir trop de résidus de fleurs dans les produits. Avant la floraison, c’est le moment où les plantes sont le plus chargées en huile essentielle. Ça s’échelonne de fin mars/début avril jusqu’à juin », explique sur Alpes 1 le producteur.  

 

« On est dans le secteur de prédilection des plantes aromatiques », D. Gorse

 

Pour sa maman, Danielle Gorse, exploitante jusqu’à la fin de l’année dernière, le territoire est propice à la production de plantes aromatiques, « on est dans le terroir privilégié et l’IGP Thym de Provence en a apporté la preuve ».

 

Une première participation au Concours Général Agricole avec le thym bio 

« C’est une reconnaissance du travail. Sachant qu’il n’y a pas beaucoup de producteurs bios dans le secteur donc c’est un attrait pour le commerce », rappelle Damien Foultier. Entre 2.5 tonnes et 3 tonnes de plantes aromatiques sont récoltées chaque année. 60% de ce volume peut être vendu.   


Le reportage d'Aurore Vallauri :