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Alpes du Sud : la ferme du désespoir est démontée

POLITIQUE / Malgré l'entretien entre la FNSEA et le gouvernement, aucune avancée n'a été trouvée. Pourtant, le corps politique demande le durcissement des mesures du plan national loup

 

- Alpes du Sud - 

 

Les éleveurs ont démonté la ferme du désespoir devant les grilles de la préfecture des Hautes-Alpes, durant cette nuit de mercredi à jeudi. Mais la colère ne faiblit pas, alors que le bâtiment des services de l’État à Gap a été la cible pendant la soirée de jets de projectiles en tout genre, notamment du fumier. Si une réunion se déroulait entre la Ministre de la Transition Écologique et Solidaire et la présidente de la FNSEA, elle n’a pas abouti sur des avancées. Notamment sur la demande faite par les éleveurs : pouvoir procéder à des tirs de défense y compris en zone cœur du Parc National des Écrins. 

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Le corps politique prend position pour l'élevage

À noter que le corps politique s’est aussi positionné face à cette crise dans l’agriculture. Notamment la sénatrice des Hautes-Alpes Patricia Morhet Richaud qui considère que les mesures du Plan Loup « doivent être remises à plat ».

 

« Un plan dépassé », J. Giraud

 

C’est un peu le même constat pour le député et rapporteur général du budget, Joël Giraud, qui qualifie le plan loup de « dépassé ». Il en appelle à un « durcissement » des mesures pour sauvegarder les circuits courts et la qualité de l’élevage ovin. Joël Giraud a par ailleurs demandé le soutien du Ministre de l’Agriculture, Didier Guillaume, ainsi que sa venue « rapide » dans les Hautes-Alpes.

Renaud Muselier, président de la région PACA, lui aussi se place derrière la profession agricole et en appelle à l’État. Il annonce avoir pris contact avec les équipes du Premier Ministre ainsi que de la Ministre de l’environnement et espère des « réponses fortes et rapides ». Enfin son vice-président également maire de Gap, Roger Didier, se tourne lui aussi vers le gouvernement pour qu’il prenne « enfin ses responsabilités. Il est grand temps de traiter le loup comme il se doit ».

 

C. Michard