Alpes du Sud : davantage de loups seront prélevés

ENVIRONNEMENT / La décision a été prise à l'issue du Groupe National Loup qui se tenait à Lyon ce mardi

 

- Alpes du Sud - 

 

Plus de loups pourront être prélevés en France cette année. Décision prise à l’issue du Groupe National Loup qui s’est réuni ce mardi à Lyon. Le gouvernement explique notamment que ce fameux plafond de viabilité du loup est atteint.

 

« Pour la période 2018-2023, le Plan National fixe l’atteinte du cap des 500 loups présents sur le territoire français à horizon 2023 pour ancrer la protection de cette espèce », D. Guillaume

 

En effet, un plafond fixé à 500 canidés en France. Le seuil serait atteint, il ne reste plus qu’à l’ONCFS, l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage qu’à confirmer l’annonce. De quoi d’un côté réjouir le gouvernement, par la voix de Didier Guillaume le ministre de l’Agriculture qui se félicite de cette progression du nombre de loups témoignant de la « vitalité de la population lupine et donc, de l’efficacité de la politique de préservation de l’espèce ». Mais, en parallèle, il reste une inquiétude : la présence du canidé est parfois antinomique avec le pastoralisme, comme en témoigne ce chiffre. Le nombre de bêtes prédatées cette année est de 12.000 cas. Dans les Alpes du Sud, selon la DREAL, Direction régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement, ce sont 13 attaques au 30 avril dernier dans les Hautes-Alpes pour 67 victimes. Dans les Alpes de Haute-Provence, on dénombre 71 attaques du loup, pour 217 animaux tués.

 

Plus de loups prélevés, des victimes mieux indemnisées

Face à ce constat, plusieurs mesures sont déjà décidées, et notamment d’augmenter le nombre de loups pouvant être tués. Jusque-là fixé à 10 % de la population lupine, il passe à 17 % et pourra être majoré de 2 % en cas de « persistance de la prédation ». Les indemnités après une attaque seront revalorisées « afin de correspondre au mieux à la réalité des pertes économiques subies par les éleveurs ». Enfin, les mesures de protection seront renforcées notamment l’aide au gardiennage qui sera obtenue sans restriction, et les formalités pour les demandes de financement des mesures de protection et d’autorisation de tir de défense seront facilitées. Autre conclusion issue de ce groupe national loup : les loups croisés avec des chiens sont peu présents en France, selon les travaux du conseil scientifique.

 

C. Michard