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Alpes du Sud : des changements climatiques à prévoir dans les années à venir

ENVIRONNEMENT / D’un à deux degrés dans le scénario le plus favorable, de deux à trois degrés dans le pire des cas

 

- Alpes du Sud -

 

Réchauffement climatique : ces deux mots reviennent sans arrêt depuis des années et les préoccupations sont de plus en plus vives. Atmosud, l’observatoire de la qualité de l’air en région Provence-Alpes-Côte d’Azur, en partenariat du projet européen CLIMAERA, a établi des projections climatiques pour la période 2036-2065. Le constat : les températures vont grimper d’ici quelques années. Lancé il y a deux ans, le projet dont la date butoir est 2020, a donc un but simple :  évaluer la qualité de l’air entre plusieurs régions françaises, dont PACA, et italiennes comme le Piémont, et surtout préparer l’avenir climatique en esquissant des solutions.

De deux à trois degrés dans le pire des cas

A quoi pourrait donc ressembler le climat de demain ? Un temps un peu moins froid. Si l’on en suit les projections confirmées sur le territoire alpin, les températures augmenteront « si aucune action n’est prise », d’après Atmosud. D’un à deux degrés dans le scénario le plus favorable, de deux à trois degrés dans le pire des cas. « Lorsqu’on regarde sur les Alpes, il y a une tendance qui sort assez nettement, la diminution du nombre de jours de gel dans les territoires alpins », explique Alexandre Armengaud, pilote du projet CLIMAERA. Selon lui, « le manteau neigeux dans ses altitudes moyennes, diminuerait de façon significative, la durée moyenne de l’enneigement au sol diminuerait également de façon significative. » Ces changements pourraient affecter l’économie des stations de sports d’hiver par exemple, mais aussi la santé, en « augmentant les dépenses publiques pour pouvoir soigner les personnes », indique le spécialiste

« Il est 10 fois plus efficace et moins coûteux d’agir que de ne rien faire », D.Robin, directeur d’Atmosud

Investir intelligemment, ce sont les maîtres mots. Par exemple, un financement de 11 millions d’euros par an, permettrait de diminuer de près de 3 % la moyenne des particules fines. Un investissement pour diminuer les émissions de polluants qui coûterait alors moins cher que soigner les maladies respiratoires. Le projet CLIMAERA est donc mis en place pour également hiérarchiser les secteurs sur lesquels il est possible d’agir immédiatement. « Cela peut être les émissions du chauffage au bois par exemple, ou encore les émissions du trafic automobile, de sites industriels… », ajoute Alexandre Armengaud. Autant de domaines d’actions éventuelles de manière à préserver la santé des citoyens.

 

M. Barroso