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Alpes du Sud : RSA et bénévolat, les présidents des Départements n’excluent pas cette possibilité

SOCIÉTÉ / « On n’est pas fermé. On fera ce qu’il faut en fonction des moyens qui sont les nôtres souligne René Massette. Pour Jean-Marie Bernard, « toute indemnité doit être reconnue par celui qui la reçoit ».

 

- Alpes du Sud -

 

Des contreparties au RSA, c’est ce que veut expérimenter Laurent Wauquiez, le Président d’Auvergne Rhône Alpes. Laurent Wauquiez qui aimerait que sa région soit pilote d’un programme « de type droits-devoirs ». Dans le Haut-Rhin, depuis 2017, les bénéficiaires du RSA peuvent faire du bénévolat en contrepartie de l’aide versée, sur la base du volontariat. L’idée d’imposer des heures de travail d’intérêt général aux bénéficiaires de ce minimum social divise la classe politique française. Alors qu’en est-il dans les Alpes du Sud ? Dans les Alpes de Haute-Provence, le président du Département René Massette n’exclut pas cette possibilité. Mais il rappelle néanmoins que des devoirs s’imposent déjà à ceux qui touchent le RSA. « On n’est pas fermé. On fera ce qu’il faut en fonction des moyens qui sont les nôtres. On va regarder quelles sont les mesures qui sont préconisées par le Gouvernement et on verra l’adaptation au plan local mais il y a déjà beaucoup de choses qui se font, notamment, on donne le RSA en contrepartie d’un engagement du bénéficiaire d’avoir un projet de vie » explique le Président du Conseil départemental des Alpes de Haute-Provence qui souligne, « on radie à chaque réunion, un certain nombre de bénéficiaires du RSA. Des bénéficiaires qui ne remplissent pas les conditions ».

« Je pense que toute indemnité, toute rétribution, toute participation de l’Etat, doit être reconnue par celui qui la reçoit », J. M Bernard

Pour le président du Département des Hautes-Alpes, Jean-Marie Bernard, « le Haut-Rhin a pris une initiative. Ça va se traduire peut-être dans le plan pauvreté qui a été annoncé par le Gouvernement. Je pense que toute indemnité, toute rétribution, toute participation de l’Etat, doit être reconnue par celui qui la reçoit. De là à imposer des choses, aujourd’hui la loi ne le permet pas mais c’est aussi un devoir citoyen. »

H. Saracannie/ A. Vallauri