- Alpes du Sud -
La Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France a décidé d’aller au charbon à deux mois des élections européennes de mai prochain. Elle demande aux candidats et futurs eurodéputés d’adopter une nouvelle directive concernant le statut des pompiers volontaires qui représentent 80% des effectifs en France. La FNSP redoute qu’un arrêt de la Cour de justice européenne face jurisprudence. Un arrêt rendu il y a un an pour un pompier volontaire belge qui exigeait que ses heures d’astreintes lui soient payées comme un travail normal. Et la Cour lui a donné raison.
Les menaces : un arrêt couplé à une directive de 2003
Et la logique de sa décision est la suivante : il n’y a plus de volontariat. À supposer, donc, que cet arrêt face jurisprudence, tous les pompiers tomberaient sous le coup d’une directive de 2003. Directive qui interdit à un travailleur de dépasser 48 heures de travail hebdomadaires et l’oblige à avoir 11 heures de repos journalier. Pour ne pas exploser ce quota, un boulanger-pompiers volontaire, devrait donc faire un choix. Rester boulanger ou devenir pompier professionnel. Au SDIS 05, il faudrait donc professionnaliser 90% des effectifs. Un coût que les collectivités locales, qui financent déjà les 13 millions d’euros de budget du SDIS, ne pourraient pas supporter, comme l’explique son président, Marcel Cannat :