Alpes du Sud : la loi anti-casseurs suscite la polémique chez les syndicats

POLITIQUE / Le texte, largement approuvé ce mardi par les députés, prévoit entre autres une interdiction préventive de manifester pour les personnes susceptibles d’être des casseurs.

 

- Alpes du Sud -

 

La loi anti-casseurs a été largement approuvée en première lecture ce mardi par les députés. Cette réforme polémique prévoit d’instaurer une interdiction préventive de manifestation pour les individus connus pour être des casseurs, sur décision du préfet, même s’ils n’ont jamais été condamnés. Autres mesures centrales : une sanction plus sévère envers ceux qui dissimulent leur visage dans les cortèges et l’instauration du principe du casseur-payeur. Le texte devra être approuvé en mars par les sénateurs.

 

Les syndicats grincent des dents

Du côté de Force Ouvrière, on estime qu’il n’y a pas besoin de loi. Le gouvernement doit trouver une issue politique à la crise des gilets jaunes pour faire cesser les manifestations et donc les violences. Damien Kuster est le secrétaire général de l’union départementale FO des Hautes-Alpes :

 

De son côté, la CGT ne veut pas non plus de cette loi. Christian Schuller, le secrétaire général de l’union départementale CGT 05, considère cette réforme liberticide et craint des abus, notamment en ce qui concerne l’interdiction préventive de manifester :

 

Chez les forces de l’ordre, le syndicat Police Alternative CFDT est, lui, favorable à cette loi, surtout concernant l’interdiction de dissimuler son visage pendant une manifestation. L’organisation va même plus loin en réclamant la possibilité d’utiliser de nouvelles armes non létales qui permettraient de « marquer » les casseurs par le biais de produits visuels ou olfactif indélébiles.

 

H. Sarracanie