Alpes du Sud : [carte] carburant, les points de blocages attendus dans nos départements

SOCIÉTÉ / Ce samedi 17 novembre, le réseau routier des Alpes du Sud devrait connaitre quelques points de blocage contre la hausse du prix des carburants. Mais pour certains députés de nos départements, « la question de la hausse du prix du carburant va bien au-delà de la question du pouvoir d'achat. »

 

- Alpes du Sud -

 

Samedi 17 novembre, les Alpes du Sud seront-elles en jaune, face à la hausse du carburant ? Le mouvement des gilets jaunes, dont l’origine semble avoir Internet, s’est rapidement répandu comme une trainée de poudre sur les réseaux sociaux dans les Alpes du Sud, avec la création de groupes Facebook incitant les automobilistes à bloquer les axes routiers en arborant un gilet jaune ce jour-là pour protester contre la montée des prix à la pompe. 

Une carte participative produite par le site « blocage17novembre.com », rassemble les futurs points de blocage annoncés par les automobilistes en colère. Des points de rassemblement qui, dans les Alpes du Sud, vont de Briançon en passant par Gap, Sisteron, le Lauzet-Ubaye, Digne-les-Bains, Saint-André-les-Alpes ou bien encore Manosque.

 

 

Vers une baisse des prix du carburant ?

Le gouvernement tente d’apaiser la grogne, à l’approche de l’appel du blocage et le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, a assuré, jeudi dernier, que les distributeurs de carburants se sont engagés à répercuter au jour le jour la baisse des cours du brut sur les prix à la pompe. « S'agissant des compagnies pétrolières, elles ont pris l'engagement de réduire leurs marges au maximum pour que là aussi les prix à la pompe soient les plus bas possible pour les consommateurs », a-t-il ajouté.

De son côté le ministre de l’Écologie, François de Rugy, avait déclaré à des journalistes à l'Assemblée nationale, « je suis en mesure de dire ce soir que le groupe Total a déjà répercuté trois centimes de baisse sur les prix des carburants. »

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Une manifestation sans les syndicats

Difficile de connaître l'ampleur de cette mobilisation, mais à cette heure les gilets jaunes feront sans le soutien des syndicats. À chacun ses arguments dans les sièges parisiens. Pour la CGT, pas question de participer à un mouvement qui est « clairement une mobilisation d'extrême-droite ». La CFDT considère que l'appel au blocage du 17 novembre « n'est pas la réponse la plus adaptée », annonçait sur LCI le chef de file du syndicat, Laurent Berger. Quant à FO on assure qu'il n'est pas question d'appeler à manifester. Reste à savoir si les fédérations des Alpes du Sud décideront de faire autrement.

 

Qu’en pensent les députés des Alpes du Sud ?

Sans réponses des députées (LREM), Pascale Boyer (1ère circonscription des Hautes-Alpes) et d’Emmanuelle Fontaine-Domezeil (2ème circonscription des Alpes de Haute-Provence) Joël Giraud et Delphine Bagarry semblent s’entendre sur l’idée que cette hausse est inéluctable.

 

« Les débats sur cette fiscalité ne sont pas terminés et la majorité et le gouvernement travaillent encore pour trouver des solutions pour les foyers les plus modestes qui n'ont pas d'alternatives aux déplacements en voiture », D. Bagarry.

 

Ainsi, pour le député de la 2ème circonscription des Hautes-Alpes, Joël Giraud, cette mesure n’a d’impact que sur les automobilistes qui « roulent au moins 200 kms par jour. » Ajoutant que « les carburants fossiles vont devenir de plus en plus chers et que dans cette course à l’échalote de la hausse des prix à travers l’Europe, la transition vers d’autres modes est la seule viable. »

Pour la députée de la 1er circonscription des Alpes de Haute-Provence, Delphine Bagarry, « si nous ne pouvons pas agir sur le prix du baril de pétrole, nous pouvons agir sur les comportements et sur les économies d'énergie : les déplacements en font partie. » La parlementaire en appelle donc à « agir localement en offrant des services de transport non polluants, pistes cyclables, covoiturage, développons les tiers lieux, les circuits courts. » Enfin pour Delphine Bagarry « il en va de notre santé et de la survie de notre espèce. La question de la hausse du prix du carburant va bien au-delà de la question du pouvoir d'achat. »

 

A.Cam