Alpes du Sud : officiel, Christophe Castaner est nommé ministre de l’Intérieur

POLITIQUE / L’ancien député des Alpes de Haute-Provence, quitte ses fonctions de délégué général de La République En Marche et de secrétaire d'État aux Relations avec le Parlement pour atteindre l’un des postes clé de l’État.

 

- Alpes du Sud -

 

Cette fois-ci, c'est la bonne. Après deux semaines de discussions et de supputations, l'Élysée a annoncé, mardi 16 octobre, la composition du nouveau gouvernement. Après la démission de Gérard Collomb, le bas-alpin, Christophe Castaner, devient donc le nouveau ministre de l’Intérieur. Un poste clé, sensible et politique. L’ancien député des Alpes de Haute-Provence, quitte donc ses fonctions de délégué général de La République En Marche et de secrétaire d'État aux Relations avec le Parlement, devenant la première personnalité politique des Alpes du Sud à accéder à un poste de ministre aussi haut placé.

 

Un ministère au champ large de ses compétences

Si la police et la gendarmerie sont placées sous l’autorité du ministre de l’Intérieur, c’est aussi place Beauvau que remontent des informations parfois sensibles provenant des services de renseignement, la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Christophe Castaner, sera également en première ligne concernant sur les sujets de terrorisme.

Mais outre les questions de sécurité publique, le ministère de l’Intérieur est aussi en charge de la politique migratoire, des cultes et de l’organisation des élections. Des sujets pour le moins délicats qui justifie le choix de l’Élysée d’avoir privilégié l’un des marcheurs de la première que représente Christophe Castaner.

 

Les premiers dossiers attendus

En charge de la politique migratoire, les élus des Alpes du Sud auront très probablement à cœur de rappeler d’où vient Christophe Castaner, lui rappelant la situation que subissent de plein fouet les Alpes de Haute-Provence et de façon encore plus prégnante les Hautes-Alpes concernant l’accueil des migrants.

Autres questions d’actualité : la réforme des institutions qui introduira une dose de proportionnelle, la suppression de 30% des députés et de 15% des sénateurs. Enfin Édouard Philippe a annoncé que la réflexion de l’exécutif sur la « structuration de l’Islam de France » aboutirait d’ici au début de l’année 2019. Pour l'accompagner dans ses fonctions stratégiques, le nouveau ministre de l'Intérieur se voit adjoint d'un secrétaire d'État technique en la personne de Laurent Nuñez, jusqu'ici patron de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), en charge de la lutte antiterroriste.

Autant dire qu’il ne restera donc plus aucune place autour d’un débat sur Christophe Castaner candidat aux élections municipales de 2020…

 

Les premiers mots de Christophe Castaner

Une passation de pouvoir sobre et courte sur le rôle de ministre l’Intérieur dont Christophe Castaner assure vouloir assumer ses fonctions « 24h sur 24h ». Répondant aux critiques sur ses capacités à assumer son rôle de ministre de l’Intérieur, il a annoncé avoir pris « le temps de la réflexion », tout en rappelant que son ministère s'appuie sur « 300.000 fonctionnaires mobilisés pour garantir la sécurité. »

 

Christophe Castaner lors de la passation de pouvoir avec le premier Ministre et Laurent Nuñez.

 

Retour sur une ascension politique

À 52 ans, ce fidèle d'Emmanuel Macron, couteau suisse du président de la République est juriste de formation. Il compte deux passages au sein de cabinets, celui de Catherine Trautmann à la Culture en 1997 puis de Michel Sapin à la Fonction publique entre 2000 et 2002. Maire de Forcalquier de 2001 à 2017. Vice-président du conseil régional entre 2004 et 2012 sous la présidence (PS) de Michel Vauzelle. Il sera élu deux fois député de la 2ème circonscription des Alpes de Haute-Provence entre 2012 et 2017.

Rapporteurs de la loi Macron. Christophe Castaner connaît sa première expérience ministérielle comme secrétaire d'État chargé des Relations avec le Parlement lors de l’élection d’Emmanuel Macron. Également porte-parole du gouvernement, il devient ensuite délégué général de La République en marche (LREM) en novembre 2017 avant de remplacer aujourd’hui Gérard Collomb place Beauveau.

 

Ils ont quitté le gouvernement

Jacques Mézard, ministre de la Cohésion des territoires.

Françoise Nyssen, ministre de la Culture.

Stéphane Travert, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation.

Delphine Gény-Stephann, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie et des Finances.

 

La composition du nouveau gouvernement :

François de Rugy, ministre d’État, ministre de la Transition écologique et solidaire.

Nicole Belloubet, Garde des Sceaux, ministre de la Justice.

Jean-Yves Le Drian, ministre de l’Europe et des Affaires Etrangères.

Florence Parly, ministre des Armées.

Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé.

Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances.

Muriel Pénicaud, ministre du Travail.

Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation Nationale et de la Jeunesse.

Gérald Darmanin, ministre de l’Action et des Comptes Publics.

Christophe Castaner, ministre de l’Intérieur.

Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation.

Jacqueline Gourault, ministre de la Cohésion des Territoires et des Relations avec les Collectivités Territoriales.

Annick Girardin, ministre des Outre-Mer.

Franck Riester, ministre de la Culture.

Didier Guillaume, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation.

Roxana Maracineanu, ministre des Sports.

Marc Fesneau, ministre auprès du Premier Ministre, chargé des Relations avec le Parlement.

Élisabeth Borne, ministre auprès du ministre d’Etat, ministre de la Transition Ecologique et Solidaire, chargée des transports.

Nathalie Loiseau, ministre auprès du ministre de l’Europe et des Affaires Étrangères, chargée des affaires européennes.

Sébastien Lecornu, ministre auprès de la ministre de la Cohésion des Territoires et des Relations avec les Collectivités Territoriales, chargé des collectivités territoriales.

Julien Denormandie, ministre auprès de la ministre de la Cohésion des Territoires et des Relations avec les Collectivités Territoriales, chargé de la ville et du logement.

Benjamin Griveaux, secrétaire d'État auprès du Premier Ministre, porte-parole du gouvernement.

Marlène Schiappa, secrétaire d'État auprès du Premier Ministre, chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations.

Sophie Cluzel, secrétaire d'État auprès du Premier Ministre, chargée des personnes handicapées.

Brune Poirson, secrétaire d’État auprès du ministre d’État, ministre de la Transition Écologique et Solidaire.

Emmanuelle Wargon, secrétaire d’État auprès du ministre d’État, ministre de la Transition Ecologique et Solidaire.

Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Europe et des Affaires Etrangères.

Geneviève Darrieussecq, secrétaire d’État auprès de la ministre des Armées.

Christelle Dubos, secrétaire d’État auprès de la ministre des Solidarités et de la Santé.

Mounir Mahjoubi, secrétaire d'État auprès du ministre de l’économie et des finances et du ministre de l’action et des comptes publics.

Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie et des Finances.

Gabriel Attal, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Éducation Nationale et de la Jeunesse.

Olivier Dussopt, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Action et des Comptes Publics.

Laurent Nuñez, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Intérieur.

 

A.Cam