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Alpes du Sud : "le compteur Linky est potentiellement dangereux", N. Bérard

SOCIÉTÉ / Nicolas Bérard, journaliste à « L'âge de faire » et auteur du livre, « Sexy, Linky ? » était l'invité du Supplément.

 

- Alpes du Sud - 

 

« Le compteur Linky est potentiellement dangereux, car on ne connaît pas ses conséquences sur le long terme » : l’histoire de ce boitier vert fluo poursuit ses remous. Alors qu’une réunion publique d’information aura lieu ce vendredi 18h, à Montdauphin organisée par StopLinky 05, le journaliste Nicolas Bérard sera présent. Il est notamment l’auteur du livre « Sexy, Linky ? » et journaliste à « L’âge de faire », basé à Peipin.

 

Linky, une installation intense

Depuis le 1er décembre 2015, plus de 96.000 compteurs (56.000 sur 137.000 dans les Alpes de Haute-Provence, 39.500 sur 130.000 dans les Hautes-Alpes) sont déjà installés. 23.650 à Gap, 2.260 aux Orres, 13.619 à Manosque, 9.906 à Manosque, 1.728 à Sisteron et 3.616 à Barcelonnette. Sont en cours les secteurs de Forcalquier et d’Embrun.

 

« Il y a un lobbying énorme autour de ce compteur », N. Bérard

 

Le journaliste pointe un manque d’études « sérieuses » autour de Linky. D’un côté, Enedis explique que le nouveau boitier émet un champ électromagnétique « comme l’ancien » inférieur aux plafonds prévus par les normes sanitaires définies aux niveaux européen et français. De l’autre, Nicolas Bérard tempère : « les seuils réglementaires ne veulent rien dire. Être inférieur aux normes veut dire que le compteur ne va pas brûler la peau, qu’il n’y a pas d’effets thermiques. Mais les ondes ne sont pas des effets thermiques ». Ainsi, Nicolas Bérard rappelle que le Centre International de Recherche sur le cancer a néanmoins placé les ondes émises par le compteur comme « cancérigènes possibles ». Un manque de recul sur Linky selon lui, doublé d’un manque d’études en raison « du lobbying énorme des entreprises de téléphonie et de nouvelles technologies qui freinent les études tendant à montrer une dangerosité ».

 

Une incidence sur les factures ?

Pour Nicolas Bérard, rien de plus sûr : le compteur Linky augmentera les factures. La faute à son déploiement, estimé à 5 milliards d’euros par Enedis, « l’entreprise explique que le déploiement est gratuit, mais c’est faux. 90 % des ressources financières d’Enedis proviennent du TURPE, Tarif d’Utilisation des Réseaux Publics d’Électricité. Chacun d’entre nous le paye chaque mois sur sa facture d’électricité ».

 

Peut-on refuser ce compteur ?

À cette question, Nicolas Bérard ne peut répondre par la négative. Le compteur appartient aux communes et intercommunalités, le particulier peut simplement interdire l’accès à son habitation où le compteur est installé. « Mais la justice n’a toujours pas tranché sur le refus de ce compteur ».

 

Retrouvez l’intégralité de l'entretien avec Nicolas Bérard dans le Supplément  avec Alex Cam et Cyrielle Michard ici.