- Alpes du Sud -
La sénatrice (LR) des Hautes-Alpes, Patricia Morhet-Richaud, a proposé, ce mardi, une résolution sur le pastoralisme. « Le pastoralisme est en danger », s'est alarmée l’élue, auteure du texte, soulignant que cette activité d'élevage ancestrale « joue un rôle primordial dans l'aménagement de nos territoires. » Les sénateurs ont suivi la sénatrice haut-alpine et ont adopté ce texte par 313 voix pour (LR, centristes, PS, RDSE à majorité radicale, CRCE à majorité communiste, une partie des Indépendants) et 21 voix contre (LREM).
« Le pastoralisme est en danger. Il croule sous une avalanche de contraintes et la concurrence déloyale d'autres pays », Patricia Morhet-Richaud.
Pour « une gestion intra‑européenne coordonnée des populations de grands prédateurs »
Le texte compte de nombreuses propositions. Il appelle, notamment, à « une nécessaire sanctuarisation des moyens mobilisés pour les activités pastorales par la politique agricole commune et rappelle le risque que représente la prédation. » À cet égard, la proposition de résolution souhaite « une gestion intra-européenne coordonnée des populations de grands prédateurs » et souligne « la nécessité d'améliorer la connaissance scientifique sur l'hybridation et l'éthologie du loup afin de mieux adapter la réponse humaine. » Enfin, il estime « indispensable une refonte du système d'indemnisation des éleveurs. »
« Quiconque s'est trouvé face à un loup sait que le tir de prélèvement négocié n'est pas réaliste. Je plaide pour que le loup puisse, dans un cadre très réglementé, lorsque la situation s'impose, être classé comme nuisible », Jean-Yves Roux, sénateur (DVG) des Alpes de Haute-Provence.
Le ministre de l'Agriculture, Stéphane Travert, a reconnu que « la détresse et l'angoisse des éleveurs est réelle et compréhensible », tout en affirmant que le Plan national d'actions 2018-2023 sur le loup leur « donne plus de moyens ». Il « sera évalué à mi-parcours », a-t-il précisé, jugeant « prématurée » l'adoption de la résolution.
A.Cam