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Alpes du Sud : presque tous vos députés auraient préféré une femme au perchoir, ce sera R.Ferrand

POLITIQUE / Désigné candidat du groupe La République En Marche lors du séminaire de rentrée des députés par 187 voix sur 291, Richard Ferrand sera mercredi élu président de l'Assemblée. À contre cœur de certains députés des Alpes du Sud.

 

- Alpes du Sud -

 

Le siège du président de l’Assemblée nationale ne se sera pas resté vide très longtemps. Ce lundi matin, à Tours, les parlementaires de La République En Marche (LREM) ont désigné Richard Ferrand comme leur candidat officiel à la présidence de l'Assemblée nationale par 187 voix sur 291. Du fait de la majorité absolue LREM à l’Assemblée, 312 députés sur 577 sans compter les alliés MoDem, Richard Ferrand est assuré d’être élu président après un vote solennel dans l'hémicycle mercredi.

 

Une femme trébuche dans sa tentative de conquérir le perchoir

Outre Richard Ferrand, grand favori et candidat soutenu par le président de la République, il avait face à lui trois autres candidats : l’ancienne secrétaire d'État à la Biodiversité Barbara Pompili, récoltant 85 voix, le député du Tarn Philippe Folliot, arrachant 4 voix (ex-UDI), et la députée de l’Isère Cendra Motin, avec 15 voix.

Deux femmes et deux hommes. L’hypothèse d’élire une femme à ce poste pour la première fois de l’histoire avait réjoui la députée (LREM) de la 1ère circonscription des Hautes-Alpes, Pascale Boyer : « une femme pour le renouveau ! » Sans préciser sa préférence, la parlementaire considérait que « si les députés LREM ne le font pas, qui le fera ?! »… C’est raté.

Delphine Bagarry n’a pas fait mystère de son choix : pour la députée (LREM) de la 1ère circonscription des Alpes de Haute-Provence, Cendra Motin aurait fait une bonne présidente : « c’est une femme qui représente le renouveau politique, la modernité, la rigueur, le travail et l’écoute. »

Une femme à la tête de l’Assemblée : « un véritable symbole », pour Emmanuelle Fontaine-Domeizel, députée (LREM) de la 2ème circonscription des Alpes de Haute-Provence. Mais, là aussi, l’espoir s’est envolé.

Finalement, seul le député (LREM) de la 2ème circonscription des Hautes-Alpes, Joël Giraud, considère que « la légitimité l’a emportée. » Un vote « sans appel » pour le parlementaire qui estime que « le tort a sans doute été pour certaines de jouer sur un clivage homme-femme pour cette élection.  Cela a occulté les débats de fond. »

 

Richard Ferrand, une bombe à retardement ?

Sous le coup d’une information judiciaire dans le dossier des mutuelles de Bretagne, Richard Ferrand pourrait faire plonger la majorité dans une crise politique d’envergure. En effet, si le parquet de Brest a classé le dossier en octobre 2017, estimant que « les infractions d'abus de confiance et d'escroquerie ne sont pas constituées, faute d'un préjudice avéré », l'association Anticor, qui lutte contre la corruption politique, a annoncé avoir déposé une nouvelle plainte. Depuis, la Cour de cassation a ordonné, le 25 juillet, le dépaysement à Lille de l'enquête ouverte pour « prise illégale d'intérêts » et « recel et complicité. » Il risque jusqu'à trois ans d'emprisonnement et 200.000 euros d'amende dans cette affaire.

 

A.Cam