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Alpes du Sud : retour du débat sur le travail le dimanche, qu’en pensent vos députés ?

POLITIQUE / Travail le dimanche, vers un élargissement de la loi ? C’est le souhait d’une vingtaine de députés, membre du groupe majoritaire de La République En Marche. Un souhait pour lequel certains députés des Alpes du Sud n’ont pas tranché.

 

- Alpes du Sud -

 

« N’attendons plus ! La loi Pacte serait l’opportunité à saisir pour donner plus de libertés aux commerces d’ouvrir ou non le dimanche, et ainsi redynamiser nos coeurs de ville », écrivaient une vingtaine de députés LREM dans une tribune publiée dans les colonnes du JDD.

 

Les députés signataires de la tribune : Buon Tan, (Paris), Benoit Potterie, (Pas-de-Calais), Grégory Besson-Moreau (Aube), Philippe Chalumeau (Indre-et-Loire), Nicole Dubré-Chirat (Maine-et-Loire), Jean-Marie Fiévet (Deux-Sèvres), Pascale Fontenel-Personne (Sarthe), Anne Genetet (Français établis hors de France), Carole Grandjean (Meurthe-et-Moselle), Véronique Hammerer (Gironde), Alexandre Holroyd (Français établis hors de France), Yannick Kerlogot (Côtes-d'Armor), Rodrigue Kokouendo (Seine-et-Marne), Daniel Labaronne (Indre-et-Loire), Frédérique Lardet (Haute-Savoie), Jacques Marilossian (Hauts-de-Seine), Didier Martin (Côte-d'Or), Denis Masséglia (Maine-et-Loire), Monica Michel (Bouches-du-Rhône), Claire O'Petit (Eure), Laetitia Saint-Paul (Maine-et-Loire), Corinne Vignon (Haute-Garonne).

 

Selon eux, la loi Macron de 2015 est un « assouplissement, mais qui n'est pas suffisant. Une loi qui autorise les magasins situés dans des Zones Touristiques Internationales (ZTI) à ouvrir le dimanche et en soirée jusqu’à minuit sous réserve de la conclusion d’un accord. Mais les élus veulent aller plus loin et demandent au gouvernement de profiter de la loi Pacte pour faciliter le travail dominical : « la loi Macron a été un succès. Qu'attendons-nous pour aller plus loin ? (…) La loi Pacte serait l'opportunité à saisir pour donner plus de libertés aux commerces d'ouvrir ou non le dimanche, et ainsi redynamiser nos cœurs de ville. (…). L'ouverture dominicale est avant tout un enjeu sociétal qui correspond à l'aspiration des Français : être libre d'acheter, de se divertir, de travailler ou non le dimanche. »

 

« Je crois que c’est un débat parisiano parisien »

Pour le député (LREM) de la 2ème circonscription des Hautes-Alpes, Joël Giraud, il n’y a « pas d’intérêt de continuer à légiférer en la matière sauf pour satisfaire quelques cas particuliers. » De plus pour l’élu haut-alpin « banaliser le dimanche serait banaliser le jour de repos hebdomadaire qui n’est plus le dimanche pour de nombreux français et travailler 7 jours/ 7 n’est pas une vie ! »

Joël Giraud rappelle également dans sa réponse qu’il y a des dérogations permanentes « très larges » pour des secteurs comme l’hôtellerie, la restauration, le monde du spectacle, l’alimentation, les commerces de détail de bricolages … « Les maires peuvent aussi étendre le travail les supermarchés de plus de 400 m². Il s’y ajoute de nombreux agents des services publics notamment hospitaliers. Bref, le travail du dimanche est déjà très répandu. »

 

Protéger le salarié

« Sans opinion tranchée sur le sujet », Delphine Bagarry, députée (LREM) de la 1ère circonscription des Alpes de Haute-Provence, insiste sur une exigence à l’heure du retour de ce débat. « Pour moi, la première condition à assurer est pour les employés : qu'ils soient volontaires et qu'ils y trouvent un intérêt », insiste l’élue.

 

« La société a évolué et a des demandes différentes (…) notre réflexion devra en tenir compte »

L’autre députée (LREM) des Alpes de Haute-Provence, Emmanuelle Fontaine-Domeizel, ne tranche pas non plus le débat dans le vif. Selon l’élue, « la société a évolué et a des demandes différentes. La baisse du temps de travail ces 70 dernières années est un élément qui va conditionner la réflexion sur le travail du dimanche. » Par ailleurs, la députée constate que « les magasins sont très fréquentés le dimanche. Notre réflexion devra tenir compte entre autres de ces changements mais aussi de la protection des droits des travailleurs. »

Notez qu’a cette question du travail le dimanche, la députée (LREM) de la 1ère circonscription des Hautes-Alpes, Pascale Boyer, n’a pas répondu à nos demandes.

 

 

A.Cam