Alpes du Sud : quand l’opposition réclame la vidéo lors des conseils municipaux

POLITIQUE / De Briançon à Digne-les-Bains en passant par Gap, nombreux sont ceux qui souhaitent voir la vidéo s’installer lors des débats en mairie.

 

- Alpes du Sud -

 

Les conseils municipaux en vidéo ? Quels que soient leurs bords politiques, les conseillers d’opposition se retrouvent derrière un principe : « c’est une des conditions de l’exercice de la démocratie et de la transparence ». Que ce soit à Digne-les-Bains, où Gilles de Valckenaere rappelle qu’ « une demande de notre groupe existe depuis 2014 », à Briançon par la voix de Romain Gryzka ou aujourd’hui à Gap avec Élie Cordier, ex-président des Jeunes socialistes et fondateur de Génération.s dans les Hautes-Alpes, le parti de Benoît Hamon, tous souhaitent voir la vidéo faire son entrée lors des conseils.

 

« Il faut impliquer les Gapençaises et Gapençais, et cela passe par la transparence »

Non élu au sein de la Capitale Douce, mais soutien de Christophe Pierrel aux municipales de 2020, Élie Cordier a décidé d’interpeller aujourd’hui dans un courrier le maire de Gap, Roger Didier, sur le sujet.

« À Gap, rien n’est réellement fait pour favoriser la participation des habitants à la vie de la cité, les décisions sont prises dans le bureau du maire. Si la volonté de l’équipe municipale en place est de faire, je cite : ‘ des actes, des réalisations qui améliorent la vie quotidienne et qui font avancer la ville ‘, alors il est nécessaire de permettre à tous de suivre régulièrement les débats contradictoires du conseil municipal. »

Pour Elie Cordier, « les citoyens méritent d’avoir accès dans la plus grande transparence aux décisions prises par ceux qu’ils ont élus pour les représenter. Il faut impliquer les Gapençaises et Gapençais, et cela passe par la transparence, en permettant la retransmission vidéo des conseils municipaux. »

 

La vidéo en direct, une question de coût ?

Pour Elie Cordier, « il suffit de quelques adaptations techniques », mais à Digne-les-Bains, Gilles de Valckenaere constate qu’un élu de la majorité prévoit que le coût pour la retransmission « en direct sur les réseaux sociaux reviendrait à 24.000 euros par an. » Mais pour l’élu d’opposition, celui-ci « a sans doute une vision assez décalée des couts réels de ce genre de production. Sur ma page Facebook plusieurs extraits vidéo du conseil municipal sont présents et ils n'ont rien couté du tout ni à moi ni à la collectivité. »

S’il est difficile d’estimer précisément le coût que cela peut engendrer, celui-ci étant propre aux choix techniques des collectivités, il est clair qu’entre zéro et plusieurs milliers d’euros par an, un équilibre peut exister. Pour exemple, le département des Hautes-Alpes, qui a décidé de passer à la vidéo lors des conseils, a su utiliser du matériel déjà disponible pour diffuser en direct et en streaming pour une facture proche de zéro.

 

A.Cam