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Alpes du Sud : des maisons de santé et des cabinets de montagne dans les cartons

SANTÉ / L’Agence Régionale de Santé PACA veut agir « avec détermination » comme l’affirme son directeur, Claude d’Harcourt.

 

- Alpes du Sud - 

 

L’Agence Régionale de Santé PACA veut agir « avec détermination » comme l’affirme son directeur, Claude d’Harcourt. Ce dernier a dévoilé le plan régional d’accès aux soins. Un plan dont l’objectif est de garantir l’égal accès aux soins dans les territoires, notamment les Alpes du Sud. Ainsi, alors que jusque-là 8 % de la population régionale vivait sur un territoire éligible à des aides, ils sont aujourd’hui plus de 40 %.

 

L’ARS dévoile sa « boîte à outils »

C’est une boîte à outils qui doit permettre à des territoires ruraux et de montagne, comme les Alpes du Sud, de ne plus souffrir du symptôme de désertification médicale. Un nouveau plan est déployé par l’Agence Régionale de Santé PACA depuis janvier pour renforcer l’égal accès aux soins dans les territoires.

Premier outil : faciliter la découverte, par les étudiants en médecine générale, des zones où l’offre de soins est fragile. Une aide à l’hébergement et aux transports sous forme de bourse est proposée, d’un montant de 2.400 euros par semestre de stage. L’an dernier, 20 bourses ont été débloquées pour des terrains de stage à Digne les Bains, l’Escale, Seyne les Alpes dans les Alpes de Haute-Provence, L’Argentière la Bessée, Saint-Jean-Saint-Nicolas et Saint-Firmin-en-Champsaur dans les Hautes-Alpes. « La faculté de médecine de Marseille a créé des ilots de formation pour les inciter avec des aides au déplacement ou pour le logement », précise le Docteure Miranda, chargée du plan d’accès aux soins auprès de l’ARS.

 

« Plus de 40 % de la population PACA est couverte par ce zonage contre 8 % auparavant », Docteure Miranda

 

L’ARS compte bien également sur une autre clé à molette : son fameux zonage établi fin février et qui identifie deux catégories. D’une part, les zones d’intervention prioritaire qui représentent les territoires les plus durement confrontés au manque de médecins et où les aides incitatives financières sont les plus importantes, jusqu’à 50.000 euros. Il s’agit du Champsaur, la vallée de la Grave, le Queyras et le Guillestrois pour les Hautes-Alpes, le pays de La Motte du Caire, le Sisteronais, le Pays de Forcalquier, le Pays Dignois et pas Digne les Bains, le Val d’Allos et une partie du Verdon pour les Alpes de Haute-Provence. Enfin, les autres territoires, sauf le Gapençais, sont classées dans les zones d’action complémentaire, moins impactées par le manque de médecins mais qui nécessitent des moyens pour éviter que la situation ne se détériore.

 

Les maisons de santé en projet

Dans les cartons également de l’ARS, les maisons de santé. Le message est clair, il faudra doubler d’ici 2020 le nombre de maisons de santé pluri-professionnelles en région. Huit pourraient voir le jour dans les Alpes du Sud. 

 

Une proximité de l’accès aux soins qui arrive également dans les stations.

 

Une équipe de santé visuelle composée d’un orthoptiste du centre de santé de Manosque et équipée d’un rétinographe parcourt également nos deux départements pour la santé visuelle de ceux qui ne peuvent accéder à un ophtalmologiste.

 

C. Michard