Alpes du Sud : attentat dans l’Aude, un fragile consensus politique mais sans le FN

POLITIQUE / Alors que quatre personnes ont été tuées et 15 blessées, ce vendredi 23 mars dans l’Aude, le Front National dans les Alpes du Sud ne semble pas plaider pas pour un apaisement collectif et politique.

 

-Alpes du Sud-

 

Vendredi 23 mars, des attaques terroristes ont eu lieu à Carcassonne et à Trèbes (Aude) faisant au moins quatre morts et quinze blessés, dont un se trouve toujours dans un état grave. Si dans les Alpes du Sud, les hommages sont unanimes à travers un fragile consensus politiques, les premiers à rompre cet instant sont les représentants du Front National.

Premier à réagir, le secrétaire départemental du FN des Hautes-Alpes, Patrick Deroin. Si celui-ci annonce « s’incliner » devant les victimes de « cette guerre » et en particulier devant « le sacrifice » du lieutenant-colonel Arnaud Beltrame, celui-ci s’inquiète d’une attaque qui touche « un périmètre moins contrôlé que sont les zones rurales. » Avant de se lancer dans une analyse plus locale : « que peut-il arriver à un département comme les Hautes-Alpes, en première ligne dans l'accueil d'immigrants non contrôlés, en provenance de pays où sévissent tant de terroristes potentiels ? » demandant « le retour des contrôles effectifs aux frontières nationales. »

Dans les Alpes de Haute-Provence, le secrétaire départemental du parti, Grégory Roose, amateur des réseaux sociaux dans sa communication, navigue entre hommages au lieutenant-colonel de gendarmerie, demande d’expulsion des fichés S, tout en reprochant à Christophe Castaner, secrétaire d’État auprès du Premier ministre, chargé des relations avec le Parlement et patron de LREM, de vouloir « acceuillir » en France les djihadistes restés en Syrie.

 

 

Sans oublier de désigner un coupable : l’Islam.

 

 

Du côté de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur le conseiller régional des Hautes-Alpes, Amaury Navarranne constate que « le lien immigration, insécurité, terrorisme est à nouveau évident. »

 

 

Enfin dans ce tour d’horizon des réactions du Front National, le chef de file du parti à la région, Frédéric Boccaletti, égratigne lui aussi, Christophe Castaner et  se range derrière Marine Le Pen, demandant la démission du ministre de l'Intérieur Gérard Collomb.

 

 

A.Cam