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Alpes du Sud : la rétro du mois de décembre 2017

RÉTRO / Décembre, et la sécheresse est toujours présente à Gap. La ville est contrainte de mener des travaux d'urgence

 

- Alpes du Sud - 

 

Alors que l’eau manque à Gap et que des travaux d’urgence ont été lancés en novembre pour relier la nappe des Choulières au canal de Gap, le maire Roger Didier doit faire face aux critiques. Pour l’association « Ambitions pour Gap », il aurait fallu faire des travaux il y a plus de dix ans. Christophe Pierrel dénonce des travaux d’urgence qui coute aujourd’hui « à perte » 400.000 euros aux Gapençais. De son côté, le maire de Gap balaye d’un revers de main, les critiques concernant le manque d’anticipation du problème.

 

 
La gestion de l'eau à Gap.

La gestion de l'eau à Gap reste un enjeu majeur. Christophe Pierrel vous explique pourquoi dans cette vidéo. En 2003, Pierre Bernard-Reymond alors maire, faisait face à une situation de sécheresse exceptionnelle. En conséquence, il avait décidé d’étudier toutes les pistes possibles pour diversifier les sources d’alimentation en eau de la ville. En 2007, les résultats étaient connus et trois pistes étaient alors envisagées : Serre-Ponçon, la nappe de la Durance ou la nappe des Choulières. Des travaux pouvaient dès lors être engagés pour une somme conséquente d’environ huit millions d’euros mais prise en charge à 80% par l’agence de l’eau avec des financements complémentaires possibles du Conseil régional. Gap aurait eu à apporter environ 800 000 euros pour sécuriser l’alimentation en eau de la ville. L’augmentation significative de la population de la commune ces dernières années ainsi que celle prévue dans le Plan Local d’Urbanisme (environ 10 000 habitants supplémentaires d’ici 2032) auraient également dû être pris en compte. Pourtant, rien n’a été fait, malgré les alertes de certains élus, des services de l’Etat ou des associations… La situation dramatique de manque d’eau aurait pu être évitée si seulement les acteurs concernés (maire de Gap, ASA de Gap, élus champsaurins) avaient mis de côté leurs différents. Aujourd’hui la ville est contrainte de réaliser des travaux dans l’urgence entrainant des coûts très importants. Les petites économies d’hier engendrent les grandes dépenses de demain ! Pour gérer l’urgence, ce ne sont pas moins de 400 000 euros qui vont être pris sur les deniers publics, à perte. La communication à l’excès de l’équipe municipale ces derniers jours ne suffira pas à masquer les défaillances. Gouverner c’est anticiper. Voilà le rôle des femmes et hommes politiques : avoir le courage de prendre les décisions au bon moment. Il faut remercier dans le contexte le Préfet et les services de l’Etat qui ont pris en charge la gestion de l’urgence. Il convient également d’être reconnaissant vis-à-vis du maire de St Léger-les-Mélèzes qui a mis à disposition ses connaissances et la ressource d’eau des Choulières. Sans leur concours, nous attendrions encore des solutions. Gouverner c’est aussi se rendre compte de ses erreurs. Il est urgent que des travaux soient envisagés sur la piscine de Gap pour ne plus laisser des milliers de litres d’eau pas jour s’en échapper. Il est nécessaire d’annuler le projet de plan d’eau sur un site où il n’y a pas d’eau ! La situation n’est en rien réglée. Au-delà des travaux d’urgence, il faut envisager sérieusement la pérennité de sources alternatives d’alimentation ainsi qu’une politique volontariste d’économies et de préservation de l’eau dans notre ville ! Gageons que cet épisode difficile permettra à chacune et chacun d’entre-nous de réaliser que l’eau n’est pas éternelle si nous ne mettons pas toute notre énergie pour la préserver. Christophe Pierrel Ambitions pour Gap !

Posted by Ambitions pour Gap on Sunday, December 17, 2017

 

Le mois de décembre est marqué par une session des Assises dans les Alpes de Haute-Provence et plusieurs rebondissements. Dans l’affaire de l’assassinat de Teddy Mangata à Forcalquier en novembre 2012, c’est un témoin de dernière minute qui s’est présenté ce jeudi, devant la Cour d’Assises des Alpes de Haute-Provence. La plaidoirie de la défense a été interrompue. Un complément d’information a été ordonné, reportant ce procès à une date ultérieure.

Quatre frères reconnus coupables le 15 décembre dans le procès du meurtre de Jérémy Mortreux aux assises pour mineurs des Alpes de Haute-Provence. Quatre individus, âgés de 20 à 29 ans originaires de Bosnie Herzégovine et tous issus de la même famille. Le plus jeune d'entre eux, mineurs au moment des faits, a été condamné à 10 ans de réclusion criminelle. Quant aux trois autres, les peines vont de 8 ans à 14 ans. Jérémy Mortreux avait été poignardé en juin 2014 à Digne les Bains.

Au mois de décembre c’est aussi cette mobilisation au CHICAS qui fait l’actualité, le 8 décembre. 13 postes de soignants ont été enterrés symboliquement sur le parvis du Centre hospitalier intercommunal des Alpes du Sud à Gap. En 2018, selon le plan de retour à l’équilibre financier, 6 postes d’infirmiers et 7 d’aides-soignants ne seront pas renouvelés. Le CHICAS qui accumule un déficit de 30 millions d’euros.

L’Agence Régionale de Santé PACA impose une baisse des coûts de fonctionnement, en échange d’un soutien financier pour la modernisation de l’hôpital.

Mi-décembre, un exercice de sécurité civile pour tester le Plan Particulier d’Intervention (PPI) était mené  à l’usine Sanofi de Sisteron. Les établissements classés Seveso Seuil Haut, sont obligatoirement concernés par un PPI. Tous les trois ans, les sites Sévéso doivent faire l’objet d’un exercice. Dans les Alpes de Haute-Provence, on compte quatre PPi Technologiques : Arkema, Géosel, Géométahne et Sanofi.

Beaucoup de neige, des risques d’avalanches sur de la RD 994 entre Névache et Val-des-Près, conséquence : Névache et son hameau Plampinet sont coupés du monde pendant deux jours. Le PIDA, Plan de déclenchement d'avalanches, est activé mercredi 13 décembre pour sécuriser la seule route d'accès au hameau de Plampinet. Une zone qui avait déjà été recouverte de 12 mètres de neige en 2008, où il avait fallu déneiger pendant quatre jours. 

 

En sport Sébastien Ogier a fait le show à Gap le 15 décembre. Au volant de la Fiesta WRC il est venu pour fêter son 5ème titre mondial, en compagnie de Julien Ingrassia. Au programme des démonstrations, une rétrospective mais aussi un feu d’artifice.