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Alpes du Sud : Les élections sénatoriales passeront-elles dans nos départements ?

POLITIQUE / Pour la première fois sous la Vème République, les élections présidentielles, législatives et sénatoriales se déroulent la même année. Ces dernières se tiendront le 24 septembre 2017, mais tous les départements ne voteront pas pour le renouvellement d’une partie de la chambre.

 

- Alpes du Sud -

 

Les sièges de 170 sénateurs sur les 348 de la Haute Assemblée seront renouvelés pour un mandat de six ans, lors des élections sénatoriales du 24 septembre 2017. Une dernière séquence politique pour le Président de la République, Emmanuel Macron, dont l’un des enjeux réside dans le déséquilibre que pourra porter La République en Marche dans le traditionnel équilibre droite-gauche, qui penche en faveur de la droite depuis 2014.

Autre enjeu de taille de ce scrutin : obtenir la majorité des 3/5e des parlementaires (555 élus à l'Assemblée et au Sénat, sur un total de 925) afin de faire adopter des réformes constitutionnelles. Mais vu les profonds désaccords qui existent entre les élus locaux et les premières décisions du Président de la République, il y a peu de chance que le Sénat bascule. Car rappelons-le, ce scrutin est opéré par les grands électeurs.

 

Les Alpes du Sud vont-elles voter ? Elections sénatoriales mode d’emploi :

Les sénateurs sont élus au suffrage universel indirect par un collège d’environ 160.000 grands électeurs lors d’un scrutin majoritaire à deux tours pour les Alpes du Sud. Dans chaque département, les sénateurs sont élus par des élus locaux : députés de la circonscription, conseillers régionaux et départementaux et délégués des conseillers municipaux.

En métropole, ce renouvellement concerne les départements allant, dans l’ordre minéralogique, de l’Indre-et-Loire aux Pyrénées-Orientales ainsi que les départements d’Île-de-France, et outre-mer, la Guadeloupe, la Martinique, la Réunion, Mayotte, la Nouvelle-Calédonie et Saint-Pierre-et-Miquelon.

Ce qui exclut donc de ce scrutin les Alpes du Sud. Par conséquent, Patricia Morhet-Richaud sénatrice (LR) des Hautes-Alpes et Jean-Yves Roux sénateur (PS) des Alpes de Haute-Provence ne remettront pas en jeu leur mandat avant 2020. Et à 3 ans du scrutin, si dans les Alpes de Haute-Provence, peu de noms sortent du chapeau, dans les Hautes-Alpes deux écuries sont déjà en cours de réflexion : celle du candidat Jean-Marie Bernard, président (LR) du département et celle du vice-président (LR) de l’agglomération de Gap et maire de Tallard, Jean-Michel Arnaud.

Deux hommes d’un même parti, mais dont la vision politique diffère au point de s’être affrontés en coulisses, à grands coups de stratégies de déstabilisation lors des précédentes élections départementales, à la faveur de Jean-Marie Bernard. Alors, si d’ici 2020 le scénario ne varie pas à droite, il y a peu de chances que l’un des deux fasse un pas de côté pour se désister …