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Alpes du Sud : Législatives, qui sont ces candidats peu connus du grand public ?

POLITIQUE / Dans les Alpes du Sud, et sur les quatre circonscriptions, on ne compte pas moins de 46 candidats. Tous ne sont pas connus des électeurs et plus largement du grand public. Grand angle aujourd’hui sur ces candidats qui seront présents dans les urnes ce dimanche 11 juin.

 

- Alpes du Sud -

 

Ce dimanche 11 juin, pour le premier tour des élections législatives, les Français auront l’embarras du choix. 7.882 candidats, pour 577 sièges à l’Assemblée Nationale, se présentent en France. Dans les Alpes du Sud, ils sont 46 (21 dans les Hautes-Alpes et 25 dans les Alpes de Haute-Provence). Sans être un record pour l’ensemble du territoire français, avec 8.221 candidats pour les élections de 2002, dans les Alpes du Sud, le nombre est sensiblement le même que lors des dernières élections législatives (seulement un candidat de plus dans les Hautes-Alpes). Une quantité de prétendants au siège de député qui ne facilite pas la tâche aux électeurs…

En savoir plus >>> Alpes du Sud : Législatives, voici les candidats dans les Hautes-Alpes et les Alpes de Haute-Provence

 

Purquoi tant de candidats ?

L’une des premières explications repose peut-être sur celle défendue par le président de la République lui-même : le renouveau. Avec l’affaiblissement des partis traditionnels, de nombreux mouvements dits « citoyens » revendiquent une volonté de réimpliquer les électeurs dans la politique. Se porter candidat aux élections législatives est aussi une manière de faire porter sa voix, quand elle est le reste du temps inaudible. Mais parfois, force est de constater qu’entre l’envie personnelle et réalité du travail de connaissance des dossiers, un fossé se creuse et révèle de vraies carences. Un constat valable pour ceux qu’on appelle « les petits candidats », mais aussi pour ceux investis par des partis plus « traditionnelles ».

Depuis le 9 mai, 25 candidats se sont succédés sur l’antenne d’Alpes 1, lors du Grand Oral des Candidats. Représentant soit leur candidature, soit plus largement le mouvement ou le parti qu’ils défendent lors de cette échéance. Certains ont botté en touche l’invitation, comme Sébastien Ginet (dont l’invitation avait été proposée bien avant « l’affaire Ginet »), candidat LR-UDI sur la 2ème circonscription des Alpes de Haute-Provence. Mais aussi le FN des Alpes de Haute-Provence, qui n’a jamais répondu à nos sollicitations.

En savoir plus >>> Retrouvez ici l’ensemble des candidats passés dans le Grand Oral

 

Quels sont les propositions de ces « petits » candidats, dans les Hautes-Alpes ?

 

La 1ère circonscription  : 73.462 habitants sur 88 communes (Buëch – Tallard – Gap - La Batie-Neuve), dans laquelle sont engagés 12 candidats (11 en 2012). La candidate sortante est la députée (PS) Karine Berger, à nouveau candidate pour un 2ème mandat.

 

Jean-Pierre Coyret, maire (DVD) de La Freissinousse et vice-président de l'Agglomération de Gap, présente plusieurs points dans son programme pour les Hautes-Alpes :

Relancer le BTP par des grands travaux.

Remettre en avant le projet de l’autoroute A51.

Moderniser les transports  (rénovation  de  nos  lignes ferroviaires et entretien des routes), en réalisant une percée ferroviaire alpine vers l’Italie.

Finir le déploiement de la fibre optique.

Recréer une industrie locale productrice d’emploi dans le bois, l’agro-alimentaire, les petites fabrications et soutenir le secteur de l’économie sociale et solidaire.

Se tourner vers une nouvelle forme de tourisme en privilégiant l’aménagement de nos montagnes afin de pouvoir développer des activités toute l’année.

Soutenir l’amélioration du statut des pluriactifs étant donné que le travail saisonnier est une réalité sur notre territoire et notre économie locale.

Soutenir la transition écologique et la production des énergies renouvelables dans notre département pour vivre mieux promouvoir une agriculture innovante et conforter la filière bio.

Régler la problématique loup sans bricolage ni braconnage.

Préserver nos pôles hospitaliers.

Réhabiliter notre patrimoine immobilier.

Soutenir les associations sportives locales, promouvoir les activités périscolaires et l’accès à la culture.

 

Chantal Sarrut, (écologiste) candidate pour le mouvement « la Confédération pour l’Homme, l’Animal et la Planète. »

Pour cette candidature, difficile de faire le tri dans un programme, qui ne prend pas en compte les besoins du territoire, et ne fait pas de propositions directes pour les Hautes-Alpes. Alors on retiendra que les mouvements écologistes et animalistes du TRÈFLE, du MHAN (Mouvement Hommes Animaux Nature) et du MEI (Mouvement Écologiste Indépendant) ont décidé de s’unir, avec le soutien du Collectif Animalier 06, en créant la Confédération pour l’Homme, l’Animal et la Planète. Une union qui a pour but de « dénoncer l’inaction face à la dérive du climat, à la disparition des espèces, à la manière dont nous traitons ces êtres sensibles que sont les animaux, au massacre de nos paysages et de notre patrimoine et à l’urbanisation sur les terres agricoles, ainsi qu’à la violence internationale et au cynisme de certains États. »

 

Brigitte Bourg, candidate pour l’UPR. Pour le parti fondé par François Asselineau, la campagne se résume à une profession de foi basée sur les fondements du parti, sur laquelle ne figure ni le nom des candidats locaux, ni leur photo. Et là aussi autant dire que les préoccupations locales passent au second plan. « Nos candidats préfigurent le renouvellement complet de la politique française. Ils sont tous adhérents de l’UPR. Ils ont tous un casier judiciaire vierge. Ce sont des citoyens et citoyennes de toutes les origines, venus de tous les horizons politiques.  À quelques exceptions près, c’est la première fois qu’ils se présentent à une élection » peut-on lire sur la profession de foi.

Pour l’UPR, « l’effet du vote prétendument utile au premier tour de la présidentielle a été d’aboutir à l’élection de M. Macron, qui poursuivra les politiques asservies à Bruxelles ! Aujourd’hui, votre suffrage en faveur de l’UPR nous permettra d’obtenir les moyens humains, financiers et médiatiques pour imposer le débat essentiel : celui de l’indépendance de la France et du rétablissement de la démocratie. »

 

Jean-Marc Passeron, candidat sans étiquette. Il se présente comme une candidature de « centre droit et de centre gauche. » Se réclamant de la future majorité présidentielle, il n’est pour autant pas investi par La République En Marche, tout en jouant des codes du parti d’Emmanuel Macron. Outre un parcours entre politique et média, le candidat propose de « régler le problème de l’enclavement routier vers et depuis Grenoble. »

Développer le ferroviaire « plus respectueux de l’environnement. »

Soutenir en priorité les entreprises existantes et favoriser les énergies renouvelables.

Trouver un meilleur équilibre entre le Nord et le Sud du département.

Régler « le problème inutile et coûteux du loup et par conséquence celui des patous. »

Soutenir la vitalité du monde agricole.

Pérenniser les services publics.

Achever « enfin la rocade de Gap » et lancer des initiatives comme celle d’un tram-train entre Chorges et Veynes.

Veiller au « bien-vivre ensemble » : lutte contr la délinquance, soutien aux initiatives sportives et culturelles, prise en compte du handicap…

En savoir plus >>> candidat aux législatives, qui est vraiment Jean-Marc Passeron ?

 

Marcelle Buchlin-Schwendemann, candidate pour l’Alliance Écologiste Indépendante (AEI). Créée en 2009, lorsque l’homme politique et écrivain Jean-Marc Governatori et le chanteur Francis Lalanne fondent AEI, qui se décrit comme un parti « au-delà des clivages gauche-droite ». Depuis, 24 autres partis, qui partagent les mêmes valeurs citoyennes et écologiques, se sont fédérés à l’AEI, formant le mouvement 100%, qui se présente désormais comme « un collectif de 25 mouvements écologistes et citoyens ».

Pour cette candidature, pas de propositions pour le local mais de grands principes : le programme se concentre sur 28 points, dont la moralisation de la vie politique, la reconnaissance du vote blanc, la lutte pour la parité et contre toutes discriminations. En ce qui concerne les enjeux environnementaux chers à ce collectif, la protection animale et l’amélioration du bilan écologique en France, en favorisant notamment une agriculture plus propre, sont également des thèmes cruciaux de ce parti. 

 

La 2ème circonscription : 62.374 habitants, 89 communes (Champsaur - Savines-le-lac - Briançon - La Grave) dans laquelle sont engagés 9 candidats (comme en 2012). Le candidat sortant est le député (PRG) Joël Giraud, candidat pour un 4ème mandat avec La République En Marche.

 

Yann Espinosa (UPR). Pour le parti fondé par François Asselineau, la campagne se résume à une profession de foi basée sur les fondements du parti, sur lequel ne figure ni le nom des candidats locaux, ni leur photo. Et là aussi autant dire que les préoccupations locales passent au second plan. « Nos candidats préfigurent le renouvellement complet de la politique française. Ils sont tous adhérents de l’UPR.  Ils ont tous un casier judiciaire vierge. Ce sont des citoyens et citoyennes de toutes les origines, venus de tous les horizons politiques.  À quelques exceptions près, c’est la première fois qu’ils se présentent à une élection », peut-on lire sur la profession de foi.

Pour l’UPR « l’effet du vote prétendument utile au premier tour de la présidentielle a été d’aboutir à l’élection de M. Macron, qui poursuivra les politiques asservies à Bruxelles ! Aujourd’hui, votre suffrage en faveur de l’UPR nous permettra d’obtenir les moyens humains, financiers et médiatiques pour imposer le débat essentiel : celui de l’indépendance de la France et du rétablissement de la démocratie. »

 

Florian Demmel (Parti du vote blanc). Un parti qui milite, évidemment, pour la reconnaissance du vote blanc. En France, le vote blanc est comptabilisé mais pas reconnu depuis 2014. C'est-à-dire qu'il est différencié du vote nul, mais pas pris en compte dans le résultat final de l'élection. À titre d’exemple lors du second tour de la présidentielle de 2017, Emmanuel Macron et Marine Le Pen ont remporté respectivement 66,1% et 33,9% des suffrages exprimés. Mais seulement 43,61% et 22,36% des voix, car les 8,52% d'électeurs ayant voté blanc ne sont pas pris en compte dans le résultat final.

Le candidat se définit comme « un jeune  adulte (…) haut-alpin d’adoption, mes conceptions profondes sont l’égalité de chacun devant les droits civiques et la participation directe de tous dans le processus législatif de notre pays. » Pour le parti, le programme se résume à une reconnaissance nécessaire du vote blanc pour que « les électeurs puissent exprimer leur mécontentement politique et disposent d'un outil leur permettant de refuser l'ensemble d'une offre jugée insatisfaisante ou dangereuse pour la démocratie », explique le parti sur son site.

 

Quels sont les propositions de ces « petits » candidats dans les Alpes de Haute-Provence ?

La 1ère circonscription : 78.079 habitants sur 102 communes (Digne – Castellane - Oraison- Gréoux), dans laquelle sont engagés 13 candidats (comme en 2012). Le candidat sortant est le député (PS) Gilbert Sauvan, qui ne se représente pas.

Bruno Potié, est guide de haute montagne et éleveur, il est un candidat sans étiquette. Dans son programme, on trouve l’idée de lancer un « plan national d'investissement agricole. » Il souhaite également donner « une importance plus grande aux territoires ruraux »

 

Jonathan Barbarin, candidat pour l’Alliance Écologiste Indépendante (AEI). Créée en 2009, lorsque l’homme politique et écrivain Jean-Marc Governatori et le chanteur Francis Lalanne fondent AEI, qui se décrit comme un parti «au-delà des clivages gauche-droite ». Depuis, vingt-quatre autres partis, qui partagent les mêmes valeurs citoyennes et écologiques, se sont fédérés à l’AEI, formant le mouvement 100%, qui se présente désormais comme « un collectif de 25 mouvements écologistes et citoyens ».

Pour cette candidature pas de propositions pour le local, ni de profession de foi déposée au ministère de l’intérieur, mais si on s’appuie sur le site du parti on retrouve les même grands principes que la candidate présente dans les Hautes-Alpes : le programme se concentre sur 28 points, dont la moralisation de la vie politique, la reconnaissance du vote blanc, la lutte pour la parité et contre toutes discriminations. En ce qui concerne les enjeux environnementaux chers à ce collectif, la protection animale et l’amélioration du bilan écologique en France, en favorisant notamment une agriculture plus propre, sont également des thèmes cruciaux de ce parti. 

 

Claire Bouvier (UPR). Pour le parti fondé par François Asselineau, la campagne se résume à une profession de foi basée sur les fondements du parti, sur lequel ne figure ni le nom des candidats locaux, ni leur photo. Et là aussi, autant dire que les préoccupations locales passent au second plan. « Nos candidats préfigurent le renouvellement complet de la politique française. Ils sont tous adhérents de l’UPR.  Ils ont tous un casier judiciaire vierge. Ce sont des citoyens et citoyennes de toutes les origines, venus de tous les horizons politiques.  À quelques exceptions près, c’est la première fois qu’ils se présentent à une élection », peut-on lire sur la profession de foi.

Pour l’UPR, « l’effet du vote prétendument utile au premier tour de la présidentielle a été d’aboutir à l’élection de M. Macron, qui poursuivra les politiques asservies à Bruxelles ! Aujourd’hui, votre suffrage en faveur de l’UPR nous permettra d’obtenir les moyens humains, financiers et médiatiques pour imposer le débat essentiel : celui de l’indépendance de la France et du rétablissement de la démocratie. »

 

La 2ème circonscription : 81.381 habitants, 98 communes (Manosque – Forcalquier – Sisteron - Barcelonnette) dans laquelle sont engagés 12 candidats (comme en 2012). Le candidat sortant est le député (PS) Christophe Castaner, candidat pour un 2ème mandat avec La République En Marche.

 

Christine Cypriani-Mouton (Nouvelle Donne). Adjointe au maire de Saint-Vincent-sur-Jabron dans les années 80. Candidate pour Nouvelle Donne, un parti fondé en 2013 par un ancien membre du PS, Pierre Larrouturou, dont le programme, sans regard direct sur le département des Alpes de Haute-Provence, est tourné vers les thématiques du travail et de l'écologie, a permis de recueillir 549 000 voix aux élections européennes de 2014. 15 propositions sont présentées, comme l’aide aux PME. Avec l’idée de donner un nouveau rôle à la Caisse des dépôts, qui payerait elle-même les factures et se retournerait vers le mauvais payeur ensuite. Une proposition qui selon Nouvelle Donne « coûterait 0 euro à l'État et éviterait des milliers de licenciements. »

Mais aussi lancer un plan Marshall au niveau européen pour le climat. Selon le co-fondateur du parti, « la Banque centrale européenne a déclaré qu'elle donnerait 1 000 milliards pour les banques, nous, on voudrait les utiliser pour isoler les bâtiments et faire des économies d'énergie, ce qui créerait du travail, ou encore pour développer les énergies renouvelables. Enfin, au niveau du travail, on veut lancer des négociations sur la semaine de quatre jours, qui créerait des embauches. En France, il y a déjà 400 entreprises qui sont passées à ce système. Ce qu'on dit, c'est que si l'entreprise passe à quatre jours et qu'elle crée 10 % d'emplois, en échange elle arrête de payer les cotisations chômage. » déclarait Pierre Larrouturou dans une interview au Midi Libre.

 

Claudine Razeau (écologiste) candidate pour le mouvement « la Confédération pour l’Homme, l’Animal et la Planète. » Comme dans les Hautes-Alpes, pour cette candidature, difficile de faire le tri dans un programme qui ne prend pas en compte les besoins du territoire, et ne fait pas de propositions directes pour les Alpes de Haute-Provence. Alors on retiendra que les mouvements écologistes et animalistes du TRÈFLE, du MHAN (Mouvement Hommes Animaux Nature) et du MEI (Mouvement Écologiste Indépendant) ont décidé de s’unir, avec le soutien du Collectif Animalier 06, en créant la Confédération pour l’Homme, l’Animal et la Planète. Une union qui a pour but de « dénoncer l’inaction face à la dérive du climat, à la disparition des espèces, à la manière dont nous traitons ces êtres sensibles que sont les animaux, au massacre de nos paysages et de notre patrimoine et à l’urbanisation sur les terres agricoles, ainsi qu’à la violence internationale et au cynisme de certains États. »

 

Nathalie Hue-Courtin (Parti Animaliste). Elle se déclare « investie dans la cause animale depuis de nombreuses années », la candidate « souhaite faire prendre conscience de la souffrance animale sous toutes ses formes et ses conséquences. »

Que propose le parti aux affiches avec un chat ?

Institutionnaliser la protection animale à travers un ministère de la protection animale et une législation améliorée.

Réintroduire et développer l’enseignement du respect des animaux dans les programmes scolaires.

Sensibiliser les citoyens aux bonnes pratiques concernant les animaux de compagnie.

Interdire d’utiliser des animaux pour divertir (corridas, cirques, zoos…).

Accompagner la transition vers des méthodes de recherche expérimentale n’utilisant pas d’animaux.

Mieux protéger la faune sauvage et abolir la chasse de loisir.

Renforcer la protection des animaux d’élevage et abolir les pratiques génératrices de souffrances.

Prendre des mesures contre les pêches destructrices et mieux protéger l’habitat marin.

 

Christophe Bravard (UPR). Pour le parti fondé par François Asselineau, la campagne se résume à une profession de foi basée sur les fondements du parti, sur lequel ne figure ni le nom des candidats locaux, ni leur photo. Et là aussi autant dire que les préoccupations locales passent au second plan. « Nos candidats préfigurent le renouvellement complet de la politique française. Ils sont tous adhérents de l’UPR.  Ils ont tous un casier judiciaire vierge. Ce sont des citoyens et citoyennes de toutes les origines, venus de tous les horizons politiques.  À quelques exceptions près, c’est la première fois qu’ils se présentent à une élection », peut-on lire sur la profession de foi.

Pour l’UPR, « l’effet du vote prétendument utile au premier tour de la présidentielle a été d’aboutir à l’élection de M. Macron, qui poursuivra les politiques asservies à Bruxelles ! Aujourd’hui, votre suffrage en faveur de l’UPR nous permettra d’obtenir les moyens humains, financiers et médiatiques pour imposer le débat essentiel : celui de l’indépendance de la France et du rétablissement de la démocratie. »