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Alpes du Sud : vos maires dans la peau du Président de la République

PRÉSIDENT D'UN JOUR / Depuis janvier, les maires des Alpes du Sud se sont mis chaque jour dans la peau du locataire du Palais de l'Élysée.

 

- Alpes du Sud -

 

À J-13 du premier tour de l’élection présidentielle et alors que la campagne officielle est lancée ce lundi, revenons sur les propositions de vos élus. Depuis plusieurs mois, dans l’Écho des Communes sur Alpes 1, diffusé chaque jour à 12h45 et 19h30, les maires des Alpes du Sud se sont mis dans la peau du prochain Président de la République.

 

Plus de dotations pour les communes

Ils sont majoritaires, voire unanime, à demander une meilleure prise en compte du monde rural. Des maires, hypothétiquement devenus chefs de la Nation, et qui dénoncent la baisse des dotations de l’État. « Non seulement l’État ne nous verse plus les dotations que l’on avait auparavant, mais l’État nous prélève de l’argent pour la contribution au redressement des finances publiques », regrette le maire de Laragne-Montéglin, Henriette Martinez.

Il faut pourtant bien redresser les finances publiques, car « quand on investit, ça fait travailler des entreprises, donc c’est bon pour l’emploi et l’économie », rappelle Frédéric Dauphin, le maire de Peipin. Une solution est alors proposée par le maire de Val Buëch-Méouge. Il faudrait « diminuer le nombre de départements, le nombre de députés, le nombre de sénateurs. Il s'agirait d'alléger le système, pour le rendre plus dynamique, plus performant », estime Gérard Nicolas

 

Un pays plus souple

Le second grand thème abordé par les maires des Alpes du Sud est celui de la simplification. Un choc était promis lors du quinquennat de François Hollande, mais il semble ne pas avoir eu les effets escomptés. Serge Giodarno est le maire de Saint-Martin-de-Queyrières, mais il est aussi artisan : « Il faut supprimer toutes les contraintes, les normes. Que l’on nous laisse travailler librement », criait-il dans l’Écho des Communes sur Alpes 1. Elle, elle est commerçante et partage le même avis : Rollande Lesbros, maire déléguée de Romette, veut mettre fin au RSI, le Régime Social des Indépendants. « Je travaillerai sur la simplification administrative. Il faudrait prendre des mesures de bons sens », estime aussi Gilbert Reinaudo, le maire du Brusquet. « On s’autopénalise par nos procédures trop compliquées », regrette le maire d'Orcières-Merlette, Patrick Ricou. Un grand coup de balai prône alors Michel Vittenet. « Un grand ménage dans toutes ces structures parasites, ces observatoires, ces assemblées qui nourrissent les politiques à la retraite. Revenons à l’essentiel », n’hésitait pas à dire le maire d’Oraison à l'encontre des divers organismes d'avis consultatifs.

 

Emploi et pouvoir d’achat

Comme beaucoup de Français, l’une des préoccupations est aussi l’emploi et donc le pouvoir d’achat. « Il faut que les gens puissent consommer. Il faut qu'ils aient de l'argent », reconnait André Mille, le maire de Pierrevert. Il invite chacun à retirer son épargne des banques pour consommer et ainsi relancer l’économie. Cela permettrait d’augmenter la demande et donc la production et l’emploi. « Si on veut apporter du confort aux gens et du bien-être, il faut que les gens aient un emploi, une motivation permanente », assure Bernard Bartolini, le maire de Prads Haute Bléone. Il faut aussi axer son mandat présidentiel sur la formation des jeunes annonce Lucien Gilly, à la tête de la commune de Jausiers. À l’Élysée, Gérard Paul propose une « refonte de la fiscalité pour une meilleure répartition des richesses, plus juste, qui permette notamment à ceux qui en ont le plus besoin de pouvoir d'avoir des revenus qui leur permettent de vivre dignement », explique le maire des Mées.

 

Réformer l’Europe

Ils sont nombreux, les maires des Alpes du Sud, à espérer des fonds de l’Europe, pour leurs agriculteurs, mais aussi pour leurs projets de territoire. Une Europe qui reste insatisfaisante pour certains. « Il y a un gros problème au niveau de la construction européenne. On a élargi, sans trop réfléchir », estime Georges Lesbros depuis sa commune de Montmaur. Il veut une impulsion nouvelle. Même son de cloche à Mirabeau. « Je suis fédéraliste européen », annonce le maire Serge Carel. « Si on pouvait faire une fédération des États-Unis d'Europe, ça serait l'aboutissement. »

 

Une politique respectueuse et respectable

Affaires Fillon, affaires Le Pen… la campagne présidentielle 2017 restera dans les annales. Un spectacle que certains auraient bien voulu manquer, mais qui aura sûrement permis de faire émerger de nouvelles idées. Nombreux sont ceux qui souhaitent moraliser la vie politique. « Plus que d’en parler, il faut des actes », appuie fermement Emmanuelle Martin, le maire de Mallemoisson. Un casier judiciaire vierge pour les élus, c’est le minimum demande-t-elle. « Je ferai en sorte que la justice fasse bien son travail », en réfère le maire de La Bâtie-Neuve, Joël Bonnaffoux. Plus que dans les tribunaux, pour Jean-Marie Trocchi, il faut « instituer une commission pour y veiller » à cette transparence et à cette droiture des élus estime le maire du Poët.

 

11 dans l’arène

Le premier tour de l’élection présidentielle, c’est pour le 23 avril. Les 11 candidats sont déjà déclarés et en campagne. Parmi eux, aucun des maires des Alpes du Sud, mais ils espèrent bien que leurs attentes seront entendues par le prochain Président de la République.

 

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