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Alpes du Sud : ralliement de M.Valls pour E.Macron, « minable » pour Karine Berger

POLITIQUE / Suite au ralliement de l’ancien Premier Ministre pour Emmanuel Macron, Karine Berger ne mâche pas ses mots et réclame des sanctions auprès de Jean-Christophe Cambadélis. Suite de la crise au PS

 

- Alpes du Sud -

 

Karine Berger, députée (PS) des Hautes-Alpes, a eu beau s’en défendre sur Alpes 1, il y a bien une crise au PS. Une débâcle qui se traduit dans nos territoires (04 et 05), par seulement trois parrainages pour la présidentielle pour Benoît Hamon, quand les ralliements d’élu PS ou DVG pour Emmanuel Macron sont  près d’une vingtaine.

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Ajoutez à cela Paola Valenti, secrétaire fédérale du PS dans les Alpes de Haute-Provence, qui considère aujourd’hui que l’essentiel réside en la défaite du FN pour la présidentielle, mais aussi pour les législatives. Quitte à ne pas présenter des candidats PS, afin notamment, de laisser le champ libre aux Macronistes Delphine Bagarry (sur la 1ère circonscription) et Christophe Castaner (sur la 2ème circonscription).

 

« Un seul adjectif ce matin pour qualifier le comportement de Manuel Valls : minable »

À moins d’un mois du premier tour de la présidentielle (23 avril), Benoît Hamon est désormais cinquième dans les sondages, devancé par Jean-Luc Mélenchon. Et c’est aujourd’hui que l’ancien Premier ministre, Manuel Valls, en rupture complète avec la candidature de Benoît Hamon, a fait un nouveau pas vers Emmanuel Macron, en lui apportant son soutien. Déclarant que « l’intérêt supérieur du pays va au-delà des règles d’un parti ou d’une commission. »

 

 

Un soutien qui pourrait politiquement s’assimiler comme un « baiser de la mort » pour le candidat d’En Marche !. Un piège qu’a bien pris en compte Emmanuel Macron en remerciant poliment  Manuel Valls, tout en prévenant qu’il serait « le garant du renouvellement des visages » et des « pratiques » et qu’il ne gouvernerait pas nécessairement avec lui.

Et quand Manuel Valls crée le primairexit, de son côté, l’ex chef de cabinet adjoint de François Hollande, Christophe Pierrel, voit en ce dernier ralliement « la fin du principe des primaires à gauche. »

 

 

Des ralliements et pas de sanction, de quoi irriter la députée des Hautes-Alpes

Pas de sanction et voici que Karine Berger va plus loin et accuse, ce mardi dans Le Figaro, Jean-Christophe Cambadélis de conduire le PS au « suicide collectif » en ne sanctionnant pas les déserteurs qui quittent Solférino pour En Marche !. L’élue qui dénonce également un « double jeu »  du Premier secrétaire du PS, « refuser de condamner ce ralliement comme il l’a fait est une attitude inacceptable et incompréhensible. À moins qu’il ne soit dans une périlleuse anticipation… » Ainsi selon Karine Berger, Jean-Christophe Cambadélis, comme Paola Valenti, anticiperait une défaite de Benoît Hamon dès le premier tour de la présidentielle et l’obligation de négocier avec En Marche ! en vue des élections législatives afin de construire une majorité.

« Les désaccords sont derrière nous », déclarait sur Alpes 1 le 9 mars dernier, Karine Berger, mais manifestement ce n’est pas tout à fait le cas…

 

« Face au risque pour la République, Manuel Valls a pris ses responsabilités d’homme d’État »

Il n’a jamais été vallsiste, mais aujourd’hui il encense la décision de l’ancien Premier ministre d’appeler « au vote utile dès le premier tour en faveur d’Emmanuel Macron », c’est le député (PRG) En Marche !, Joël Giraud.  « Sans rien attendre en échange, sans rien demander en échange (…) c’est un acte de courage politique », salue l’élu. Une décision qui selon lui « n’est ni un reniement, ni une trahison, c’est le geste noble d’un véritable républicain qui, entre la France de la devise Liberté Egalite Fraternité ... et Laïcité et son propre avenir politique, a fait le choix d’une certaine idée de la France que, au-delà du clivage gauche droite, nous devons toutes et tous partager. »