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Alpes du Sud : primaire de la gauche, les jeunes socialistes avec B.Hamon

POLITIQUE / Benoît Hamon avait commencé sa carrière au mouvement des jeunes socialistes (MJS) en 1993. Aujourd’hui candidat à la primaire, il va pouvoir s’appuyer sur ces militants pour faire campagne, à l’image de ceux des Hautes-Alpes.

 

-Alpes du Sud-

Benoît Hamon et le Mouvement des Jeunes Socialistes (MJS), une histoire d’influence qui nous ramène en 1993. À l’époque, Michel Rocard, alors premier secrétaire du PS donne son autonomie au mouvement qui était jusque-là attaché au parti. Dans la foulée, Benoît Hamon en est élu président. Le jeune homme le structure, le développe en fédérant des militants dans les différents départements. Lors de la campagne présidentielle de 1995, Benoît Hamon soutient Lionel Jospin et met ses troupes au service du candidat.

Aujourd’hui c’est au candidat Hamon de compter ses troupes. Situé à la gauche du PS, le MJS devrait soutenir assez largement Benoît Hamon, comme dans les Hautes-Alpes. En revanche dans les Alpes de Haute-Provence, à l’image d’un parti en souffrance, il n’y a tout simplement pas de comité MJS … Seul relais envisageable à ce jour dans le territoire, Franck Parra, candidat aux législatives dans la 2ème circonscription. Candidat anti-libéral,t en opposition avec la gauche portée par le député (PS) sorant, soutien de Macron, Christophe Castaner… maigre prise de guerre donc à ce jour.

 

« Le coeur du MJS a toujours penché du côté de Hamon »

Rémi Roux, responsable du MJS dans les Hautes-Alpes et conseiller municipal de l’Argentière-la-Bessée, est de ceux-là. Lui qui avait rendu sa carte du PS suite aux élections régionales, mais qui poursuivra son mandat de responsable jusqu’en novembre 2017, prend aujourd’hui position pour Benoît Hamon. « Ce n'est un secret pour personne que la très large majorité des jeunes socialistes soutiennent Hamon, c'est le cas pour les MJS 05 », précise l’élu.

 

Benoît Hamon, le candidat surprise des 22 et 29 janvier ?

Remi Roux, le pense : « puisque les temps politiques cumulent les candidats inattendus et puisque les humeurs des votants sont aussi volatiles qu'imprévisibles, Benoît Hamon serait une belle surprise à l'issue du vote de la primaire de la gauche. »

À cela, les raisons semblent écrites pour le représentant des jeunes socialistes. « Au bout de cinq années de présidence de François Hollande, cinq années en dessous de toutes nos espérances, l'élection présidentielle qui vient pour cette année 2017 sera un moment de vérité pour la gauche française. » Avec en ligne de mire deux tendances qui se dessinent clairement pour l'avenir de la gauche : « la gauche de demain sera-t-elle sociale démocrate ou sociale libérale ? »

Pour le jeune élu, pas de doute. Face à une gauche en perte d’identité, si pour cette élection présidentielle « le candidat de la gauche ne représente pas de manière claire et sans ambiguïté une ligne purement socialiste et sociale-démocrate, il est peu probable que celui-ci soit qualifié au second tour. Hamon est la carte de la dernière chance », indique sur Alpes 1 Rémi Roux.

Remi Roux, qui dans sa campagne de soutien au candidat Hamon devra faire face à deux poids lourds du PS dans le département, soutiens du candidat Peillon : la députée (PS) Karine Berger, en charge des « idées et des projets » du candidat, et le porte-parole de campagne, Christophe Pierrel.