- Alpes du Sud -
Avec les vacances de Noël, la saison de ski est véritablement lancée. Bien que l’enneigement soit plutôt stable, avec un risque d’avalanches faible, le risque zéro n’existe pas. Des plaques peuvent toujours se décrocher, des coulées également, en cas de surcharges. Une neige qui fond peut aussi paraitre dangereuse. La montagne reste un territoire à risque. Il faut, avant toute sortie en montagne, se renseigner sur la météo et les conditions d’enneigement.
Partir en sécurité, c’est être bien équipé
Le temps peut changer rapidement en montagne. Il faut bien lire les bulletins locaux de Météo France. Il faut aussi regarder la vigilance avalanche du secteur traversé. Mais la sécurité est aussi liée à une sortie bien préparée. « Il faut avoir un fond de sac plus que conséquent, avec des effets de rechanges, avec de quoi s’alimenter, de quoi boire, une trousse à pharmacie », rappelle sur Alpes 1 le commandant Sébastien Grandclement du PGHM de Jausiers.
Très important, il faut penser à prendre un téléphone portable chargé. Géolocalisable, il permet de prévenir rapidement les secours grâce au numéro 112. Il faut « également avoir une carte, un GPS de l’endroit où on va aller. » Si vous partez en hors-piste, vous devez être équipé d’un Détecteur de victimes en avalanche (DVA), d’une pelle et d’une sonde.
L’une des règles d’or de sa sécurité, c’est de toujours être au moins deux en sortie en montagne. « S’il vous arrive un accident, il va falloir malgré tout prévenir les secours. Même quand on part à plusieurs, toujours laisser un itinéraire à un tiers, ne pas y déroger et indiquer un horaire de retour. À défaut de retour à cet horaire, les personnes pourront prévenir les secours », ajoute le commandant Sébastien Grandclement.
Un niveau d’alerte de 1 à 5
Le risque d’avalanches est défini chaque jour par Météo France. Une échelle de 1 à 5, d’un risque faible à très fort. « Pour définir le risque d’avalanches on s’appuie sur tout un réseau d’observation. On a une trentaine de correspondants chaque jour au téléphone et qui vont nous faire des relevés. Il s’agit de relevés météos mais aussi des relevés concernant l’épaisseur de neige totale, la température de la neige ou encore sa masse volumique. Puis on va voir le prévisionniste qui travaille dans le bureau à côté du nivologue et on lui demande ce qu’il a prévu comme temps pour les jours prochains. En fonction, nous faisons évoluer le manteau neigeux pour les prochains jours », explique Jean Paul Taillepied, nivologue à Météo France pour les Alpes du Sud à Briançon.
Après un hiver particulièrement meurtrier, lors de la saison 2014-2015, de nouveaux pictogrammes ont été mis en place, pour signaler le risque d’avalanches (ci-dessus). La préfecture des Hautes-Alpes a également mis en place, depuis deux ans avec la Fédération française des clubs alpins et de montagne et l’Anena (Association Nationale Étude Neige et Avalanches), une opération de prévention intitulée « Pour que la montagne reste un plaisir » : des ateliers, des débats, des formations pour sensibiliser les professionnels et le grand public aux dangers de la montagne en hiver.
