-Alpes du Sud-
Réunis ce week-end en congrès à La Rochelle, les Radicaux de gauche ont tourné une page de leur histoire en élisant, pour la première fois, une femme à la présidence. Après avoir été dirigé pendant 20 ans par Jean-Michel Baylet, devenu membre du gouvernement, le PRG a désormais une présidente et non plus un président. L’ancienne ministre Sylvia Pinel, 38 ans, députée du Tarn-et-Garonne et première vice-présidente du conseil régional d’Occitanie.
Une nouvelle présidence pour une nouvelle stratégie ?
Alors que Jean-Michel Baylet avait remis en cause l'alliance électorale avec les socialistes avec la sortie en juillet du PRG de la « Belle Alliance populaire » de Jean-Christophe Cambadélis, Sylvia Pinel a répété ce samedi que le parti devait « se mettre en situation » de rester indépendant, en 2017. Voire de présenter son propre candidat à la présidentielle.
La présentation de candidat PRG dans toutes les circonscriptions aux législatives ?
Toutes ? Peut-être pas. Sans minorer le pouvoir politique du PRG, la réalité oblige à considérer que le parti n’aura certainement les reins assez solides pour l’envisager. Mais pour le président du parti dans les Alpes de Haute-Provence, Jean-Louis Clément, le divorce est bel et bien consommé avec le PS. « Nous serons présents dans la plupart des circonscriptions du territoire avec le souci de la saine gestion des préoccupations des citoyens ». Ajoutant que cette élection apportait non seulement « un rajeunissement » mais aussi « la féminisation de l'équipe dirigeante » impulsant une « nouvelle offre politique aux citoyens. »
Une page de ce parti vient de se tourner également pour président du PRG dans les Hautes-Alpes, Joël Giraud. « Les règles de la primaire de la gauche n'étant toujours pas claires, nous ne nous interdisons rien, y compris être présents aux présidentielles ou soutenir un candidat non issu de ces primaires. » Une page qui sera certainement plus complexe à tourner d’un point de vue territorial pour le député-maire sortant qu’est également Joël Giraud et qui briguera sans aucun doute un nouveau mandat pour 2017.
En effet depuis toujours, le PS, à apporter son soutien au maire de l’Argentière-la-Bessée, y compris lorsque le maire de Briançon, Gérard Fromm, alors adhérent du parti, avait envisagé de se présenter dans la circonscription, face à Joël Giraud en 2012. Alors ira-t-il dans sa critique jusqu’à se désolidariser pour 2017 d’un parti partenaire ? Lui qui aura également été durant ce mandat, partenaire de la politique gouvernemental - malgré de nombreuses critiques et des votes contraires.Ndlr- ?