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Alpes du Sud : C.Duflot candidate pour la présidentielle, que disent les Verts dans les Alpes du Sud ?

POLITIQUE / Dans une lettre ouverte adressée aux membres de son parti, la députée écologiste tente de mobiliser les troupes derrière elle pour 2017. Dans les Alpes du Sud et à la Région, EELV veut prendre son temps.

 

-Alpes du Sud-

Deux jours après le retrait de Nicolas Hulot à l'élection présidentielle, l'ancienne ministre du Logement semble d'ores et déjà s'affirmer comme la candidate d'EELV. Dans une lettre envoyée aux membres du parti et dévoilée par Europe 1, Cécile Duflot tente de mobiliser ses troupes autour de sa probable candidature.

Dans ce ballon d’essai, la députée écrit qu'elle se trouve « à un moment de vérité ». « Je me suis préparée », « j'ai réfléchi et travaillé », assure l'écologiste. « Ça ne vaut pas blanc seing, mais ça ne mérite pas d'être balayé non plus », insiste-t-elle.

 

« Ça vaut le coup de prendre l'été pour réfléchir ! »

Probablement inspiré par l’esprit de l’Euro, Sophie Camard, leader EELV à la Région PACA se lance dans la métaphore sportive « ayons l'esprit sportif et jouons collectif, c'est comme ça qu'on gagne. Nous devons occuper l'espace de l'écologie, des droits sociaux, et d'une Europe à reconstruire. » Celle qui espérait la candidature de Nicolas Hulot, se voit donc dans l’obligation de revoir sa feuille de match et demande du temps, « ça vaut le coup de prendre l'été pour réfléchir (…) nous avons plusieurs candidats déclarés de qualité (et que j'apprécie tous). »

 

 

« Cécile Duflot n'a pas fait acte de candidature. Elle suggère une méthode, un rassemblement. »

Pour Colette Charriau, porte parole d’EELV dans les Alpes de Haute-Provence, si le regret du désistement de Nicolas Hulot est réel, elle n’en demeure pas moins sensible aux actions de Cécile Duflot, comme celle de créer le site www.jesignepourlecologie.fr, pour lequel elle signe. Alors plus qu’une déclaration de candidature, pour la représentante des Verts dans le département « elle démarre un processus qui doit déboucher sur la désignation d'un-e candidat-e pour la présidentielle en laissant les portes grandes ouvertes. » Considérant que dans des temps politique dur, « les querelles doivent être dépassées et les débats doivent se poursuivre (…) l'heure exige des compromis politiques qui ne doivent cependant pas minorer ce qu'EELV porte. »

Colette Charriau qui résume enfin  sa pensé vis-à-vis de la position de Cécile Duflot ainsi : « quand vous parlez d'un projet autour de vous, vous recevez trois types de réactions : les neutres, les réactions d'encouragement et les réactions négatives qui tendent à vous faire renoncer.
Je me range derrière celles et ceux qui ne renoncent pas. »

 

« Je ne suis pas sûr que les Présidentielles soient notre priorité »

Toujours dans l’esprit de l’expérience mené entre les Verts, le PCF, et le Front de Gauche, lors des élections régionales, Thierry Baud co-porte parole EELV dans les Hautes-Alpes, souhaite poursuivre dans l’idée de la « dé-présidentialisation ». Précisant, sous forme d’avertissement, qu’ « une ambition qui ne serait que personnelle n’aurait aucune utilité. » Pour le représentant haut-alpin des verts, la question reste ouverte de savoir si l’objectif pour EELV de ces prochaines échéances ne serait pas plus tournée élections législatives « afin de poursuivre la démarche politique et citoyenne de la Région Coopérative. » 

Seul bémol à cette réflexion, les candidats présents pour le premier tour des présidentielles : « si le premier tour devait se jouer entre Sarkozy, Hollande et Le Pen, alors il nous faudrait trouver un candidat (…) mais tout cela doit être concerté avec nos partenaires. » Précisant que ce candidat ne pourrait être Jean-Luc Mélenchon, « après ses dernières déclarations anti-européennes, pas question de marché avec lui. »