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Alpes du Sud : 99ème congrès des maires de France, bilan et annonces

POLITIQUE / Le président de la République a annoncé aux maires une diminution de moitié de la contribution demandée aux communes pour redresser les finances publiques. Il a aussi décidé de reconduire et d’augmenter le fonds exceptionnel pour l’investissement.

 

-Alpes du Sud-

Réunis depuis le 31 mai au parc des Expositions de la porte de Versailles, près de 10.000 maires étaient présents au 99ème congrès annuel de l’Association des Maires de France (AMF), dont le point d’orgue s’est tenu ce jeudi avec la venue du chef de l’État, François Hollande.

 

La baisse des dotations de l’État est au cœur de ce congrès 2016

Composée de plusieurs sources de financement, la dotation globale de fonctionnement (DGF) s’élevait, pour l’ensemble du pays, à une enveloppe de 36,6 milliards d’euros, en 2015, alors qu’elle atteignait 41,5 milliards en 2012. Et un abaissement de 11 milliards supplémentaires est prévu entre 2015 et 2017.

« Le gouvernement doit abandonner la dernière tranche de baisse des dotations prévue en 2017 », une demande unanime maintes fois relayée sur Alpes 1 par les présidents de l’Association des Maires de France (AMF) dans les Alpes du Sud, Jean-Michel Arnaud (05) et Daniel Spagnou (04). Une baisse qui dans nos départements s’élève entre 2014 et 2016 à 8.791.520 euros dans les Hautes-Alpes et de 9.091.097 euros dans les Alpes de Haute-Provence, selon les chiffres fournis par le ministère de l’aménagement du territoire et de la ruralité et des collectivités territoriales.

 

F.Hollande fait un pas vers les maires : la baisse de la dotation de l’État revue pour 2017

Entre compréhension et fermeté, le chef de l’État a déclaré mesurer « les efforts demandés ces dernières années », tout en refusant de changer « la trajectoire de réduction des déficits publics, je ne peux concéder à toutes les demandes, même quand elles sont légitimes ». François Hollande a tout de même fait un pas vers les maires, et a annoncé vouloir « diminuer de moitié l’effort demandé aux communes et aux intercommunalités, en 2017 », de façon à ce « qu’au lieu de deux milliards en moins de dotations, il n’y en ait plus qu’un milliard ».

 

« 600 millions d’euros pour les petites villes et la ruralité »

Autre annonce du président de la République : la reconduction du fond d’investissements d’urgence des communes en 2017 et de le porter de 1 à « 1,2 milliard », dont « 600 millions » consacrés aux priorités partagées avec l’État en matière de transition énergétique, logement et accessibilité des bâtiments, et « 600 millions pour les petites villes et la ruralité ».

 

« Hollande a entendu la mobilisation des maires »

Satisfaction pour le président de l’AMF dans les Hautes-Alpes, Jean-Michel Arnaud, « les efforts demandés aux collectivités étaient tous simplement intenables et François Hollande s'en est finalement et tardivement rendu compte ».

Satisfait mais pondération également « Il n'en demeure pas moins qu'il ne s'agit que d'une atténuation de la baisse qui est maintenue (…) et pour les Hautes-alpes la perspective de 15 millions d'euros perdus reste d'actualité. Les difficultés restent donc devant nous. »

 

« François Hollande préfère la politique de  l'eau tiède »

Pour le Daniel Spagnou, président de l’AMF des Alpes de Haute-Provence, la satisfaction n’est au rendez-vous : « Les maires que nous sommes sont déçus, car nous voulions un moratoire. François Hollande préfère la politique de l'eau tiède en baissant les dotations d'un milliard au lieu de deux, mais c'est encore beaucoup trop. » Annonçant que l'association des maires restera « vigilante lors du vote de la loi de finances en automne. »

 

Les maires des Alpes du Sud reçus par leurs parlementaires :

 

Les députés des Hautes-Alpes, Joël Giraud (PRG) et Karine Berger (PS) avec une partie des maires des Hautes-Alpes.

 

La sénatrice (LR) des Hautes-Alpes, Patricia Morhet-Richaud (au centre).

 

Les parlementaires des Alpes de Haute-Provence PS, (au centre et de gauche à droite) le sénateur Jean-Yves Roux et les députés Gilbert Sauvan et Christophe Castaner. Avec l’ancien président du conseil départemental et député Jean-Louis Bianco.