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Alpes du Sud : Baisse des dotations, près de 9 millions d’euros en moins depuis 2014 dans chaque département

ÉCONOMIE / La dernière tranche de baisse des dotations aux communes est prévue pour 2017, et à un an des élections les 36.000 maires de France comptent bien faire pencher la balance, et demandent son annulation.

(Dessin : Deligne)

-Alpes du Sud-

 

Selon les informations fournies par les associations du bloc communal (retrouvez les représentants de ce bloc en bas de page), « pour les années 2014-2017, les concours financiers de l’État sont en effet appelés à diminuer de 12,5 milliards d’euros, soit une baisse cumulée de 28 milliards d’euros, dont 15,7 milliards d’euros (56%) pour le seul bloc communal. » Aussi estiment-elles que le double mouvement de baisse des dotations et de transfert unilatéral de dépenses par l’État conduirait à un déséquilibre budgétaire pour de nombreuses collectivités. « Après 10 milliards de baisse des investissements depuis 2013, le bloc communal est contraint de réduire les services à la population ou d’augmenter les tarifs, et de limiter à nouveau les investissements locaux », expliquent les présidents du bloc communal.

 

« Le gouvernement doit abandonner la dernière tranche de baisse des dotations prévue en 2017 »

Une demande unanime, maintes fois relayée sur Alpes 1 par les présidents de l’Association de Maire de France (AMF) dans les Alpes du Sud, Jean-Michel Arnaud (05) et Daniel Spagnou (04). Une baisse qui dans nos départements s’élève entre 2014 et 2016 à 8.791.520 euros dans les Hautes-Alpes et de 9.091.097 euros dans les Alpes de Haute-Provence, selon les chiffres fournis par le ministère de l’aménagement du territoire et de la ruralité et des collectivités territoriales.

Si les représentants des maires de France ont accepté le principe d’une contribution des collectivités locales à la réduction des déficits des comptes publics, ils alertent à nouveau sur le caractère « insoutenable » et « inéquitable » de ce plan pluriannuel et invitent l’État à entendre « l’inquiétude légitime des élus locaux contraints désormais de réduire leur soutien à la cohésion sociale et au développement économique. »

En outre, depuis la suppression de la taxe professionnelle, les baisses successives de la DGF, dont les effets se cumulent dans le temps, soulèvent de très fortes interrogations quant à la capacité pour les budgets locaux d’absorber le choc.

 

« La révision de l’effort demandé par l’État constitue une condition indispensable »

« Le chef de l’État a encore la possibilité de prendre la juste décision dans les semaines qui viennent », estime François Baroin, président national de l’AMF.

Enfin les associations du bloc communal demandent à nouveau au ministère des Finances et des Comptes publics la communication des données financières concernant les collectivités locales, « la transparence devant être la règle. »

Une mobilisation qui se poursuit et qui invite François Hollande lors du 99ème Congrès des maires et des présidents d’intercommunalité de France à la fin du mois, à ne pas venir sans annonces positives concrètes.

 

François BAROIN (AMF); Caroline CAYEUX (Villes de France); Olivier DUSSOPT (APVF); Jean-Claude-BOULARD (France Urbaine)  représentant  Jean-Luc MOUDENC, Charles-Eric LEMAIGNEN (AdCF); Vanik BERBERIAN (AMRF) et André LAIGNEL, président du Comité des finances locales (CFL).