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Alpes du Sud : Certains députés demandent la levée de l’embargo russe, pas ceux des Alpes du Sud

AGRICULTURE / Alors que les conseillers départementaux en charge de l’agriculture dans les Alpes du Sud, Christian Hubaud (LR) et Pierre Pourcin (PS) espèrent voir une levée de cet embargo en faveur de l’agriculture, les parlementaires s’y opposent.

 

-Alpes du Sud-

C'est une mesure purement symbolique mais qui interroge. Jeudi, lors de la journée réservée à l'opposition à l'Assemblée nationale, les députés présents ont adopté une résolution contre l'avis du gouvernement souhaitant la levée des sanctions économiques de l'Union européenne contre la Russie décidées en juillet 2014 suite à la guerre en Ukraine. 101 députés étaient présents dans l'hémicycle, la mesure a été adoptée par 55 voix contre 44. Les députés socialistes, pas assez nombreux, n'ont pu empêcher cette adoption. Une résolution qui n'oblige en rien l'exécutif.

 

« Ce serait une nécessité pour nos arboriculteurs »

C’est en écho que les deux conseillers départementaux en charge de l’agriculture s’accordent sur ce point. Christian Hubaud (LR) dans les Hautes-Alpes et Pierre Pourcin (PS) dans les Alpes de Haute-Provence, se félicite de voir des parlementaires (principalement Les Républicains) « prendre en compte l’intérêt de nos agriculteurs dans cette période économiquement difficile ».

« Il est plus que regrettable que cet embargo continue de profiter depuis 2014 aux agriculteurs brésiliens et mexicains au détriment des agriculteurs français » dénonce Christian Hubaud, ajoutant que les aides apportés par l’Europe ne sont que des « mesurettes ».

« L’impact est significatif », confirme Pierre Pourcin pour « les maraichers et  les arboriculteurs ». « Les dossiers d’aide ont été ouverts, mais elles n’ont pas été bien aiguillées »,déplore l’élu.

 

« Je souhaite que nos  parlementaires s’engagent à  soutenir cette résolution »

Une demande lancée par Christian Hubaud qui ne trouvera pas de réponse positive, aussi bien dans les Hautes-Alpes que dans les Alpes de Haute-Provence. Aucun parlementaire n’ayant pris part au vote, ils s’en expliquent sur Alpes 1 :

Dans les Hautes-Alpes,  Karine Berger (PS) considère que « la situation en Ukraine est toujours inacceptable pour que la France revoie sa position ».

Pour Joël Giraud (PRG), « le texte proposé par Les Républicains n’est qu’un coup politique à quelques jours d’une situation géopolitique qui va évoluer ». Pour le parlementaire, « Le gouvernement va bien finir par lever ses sanctions. On ne peut pas d’un côté sanctionner sur l’affaire de l’Urkraine (…) et de l’autre, malgré les défauts de la Russie, faire appel à Vladimir Poutine pour contrer Daech ».

Dans les Alpes de Haute-Provence, Gilbert Sauvan, (PS) considère les sanctions « légitimes », répondant à des actions « d’une extrême gravité de la part des responsables russes par l’annexion de la Crimée ». Pour autant, le député estime que « la balle est dans le camp de la Russie, dont les gestes sont attendus. Les sanctions sont réversibles ». Enfin Christophe Castaner (PS) souscrit à la légitimité ambiante des sanctions, appuyant le fait que ces sanctions « sont un outil de négociation sans lesquelles nous ne pourrons obtenir un changement significatif du comportement de la Russie ». Pour le député-maire de Forcalquier, ce n’est qu’ « après avoir observé des progrès dans ces négociations » qu’il pourrait envisager « une adaptation voire une levée progressive des sanctions ».