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Alpes du Sud : F.Hollande à télévision, des parlementaires peu enthousiastes voire absents

POLITIQUE / À l’image du peu d’enthousiasme qu’ont porté les Français devant leurs écrans pour suivre le chef de l’État ce jeudi sur France 2, les Parlementaires des Alpes du Sud ne débordent pas on plus d’éloquence sur le sujet.

 

- Alpes du Sud -

Au-delà des réponses apportées jeudi soir par François Hollande, lors de l'émission «Dialogue citoyenne», diffusée sur France 2, l’un des constats du jour demeure dans le manque d’intérêt qu’ont les Français face à la parole présidentielle, à un an des élections présidentielles. En effet, ce rendez-vous cathodique a réuni 3.474.000 millions de téléspectateurs, soit une part d'audience de 14,3%. Le 11 février dernier, son intervention lors des JT de 20 heures de TF1 et France 2 a, elle, réuni 10 millions de personnes en tout.

Mais sa présence a plutôt tiré vers le bas l’audience des deux chaînes. La chaîne privée a réuni 5,5 millions de téléspectateurs pour une moyenne habituelle de 5,8 millions tandis que son homologue public en regroupait 4,5 millions pour une moyenne de 4,9 millions. En mars 2013 invité de France 2 François Hollande avait réuni 4,16 millions de téléspectateurs.

Des résultats décevants donc, et une conclusion évidente à tous ces rendez-vous manqués avec les Français, les passages télé du chef de l’État sont rarement couronnés de succès.

 

« Le chef de l’État a-t-il su répondre aux attentes des Français ? »

Une simple question posée aux parlementaires des Alpes du Sud par la rédaction d’Alpes 1 à l’issue de l’émission et des réponses qui peinent à venir.

 

Dans les Alpes de Haute-Provence, le désert de gobie :

Toujours absent du débat public, Gilbert Sauvan, député PS et président du conseil départemental, continue de subir les conséquences d’un état de santé fragilisant ses fonctions. Une situation qui  malgré le tabou que représente le sujet devra un jour trouver une réponse. Car si le sujet ne submerge pas les colonnes des rédactions, toujours pour cette même raison, celui-ci est bel et bien abordé dans les couloirs de l’hémicycle départemental, avec des élus de droite comme de gauche qui constatent « un manque de présidence flagrante » et  un « département en roue libre. »

Jean-Yves Roux, Sénateur PS des Alpes de Haute-Provence, est lui aussi aux abonnés absents. Christophe Castaner, député PS des Alpes de Haute-Provence, salue le choix du Chef de l’État de dialoguer avec les Français, « c’est la meilleure manière de rendre des comptes, même s’ils devront être rendus à la fin de l’année ». Le Parlementaire du 04 montre une tenue plus positive envers François Hollande, affirmant sa « pédagogique pour rappeler les mesures et réformes de son quinquennat. J’ai trouvé notre Président honnête et juste », notamment en reconnaissant ses erreurs mais en rappelant « ses réussites qui font que les choses vont mieux depuis 2012 ». Christophe Castaner, confiant également quant aux promesses faites, « le Président a rappelé qu'il faut du courage pour réformer et bouger les lignes. C'est ce qu'il fait, c'est que je fais -à ses côtés-, et c'est ce que nous continuerons à faire jusqu'à la fin du mandat."

 

« La question de savoir s’il a convaincu est peut-être une fausse question, car Hollande ne se situait pas dans ce registre. » J.Giraud

 

Dans les Hautes-Alpes, entre silences, déplacements à l’étranger et critiques des partenaires :

la sénatrice Les Républicains, Patricia Morhet-Richaud, en déplacement parlementaire au Pakistan en faveur de l’amitié Franco-Pakistanaise, n’a pas suivi les déclarations du président, tout comme Karine Berger, députée PS des Hautes-Alpes, qui malgré son déplacement au Japon en tant que représentante de la France aux rencontres de l’OCDE, décrit dans une première impression « un résumé clair et solide des différentes étapes du quinquennat », confessant tout de même vouloir se pencher plus en détail sur la prestation du président lors de son retour.

Enfin Joël Giraud, député-maire PRG de l’Argentière-la-Bessé et président du parti dans le département, aura enchaîné conseil municipal et visionnage sur Internet de la prestation du chef de l’État, afin de nous livrer une réponse sous forme de métaphore religieuse. « Nous avons eu pendant cinq ans avec Sarkozy un faux croyant qui nous assenait un mensonge révélé, alors qu’avec François Hollande on vient d’assister à la confession d’un agnostique qui ne cache rien de ses doutes. Le problème est que les Français ont envie d’un miracle à travers une incarnation, mais cela n’existe pas. » Une exégèse qui pour le député explique le désamour des Français face à « un homme profondément honnête qui a confirmé ce soir qu’il vit dans ce doute. »