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Alpes du Sud : Déchéance : Hollande abandonne la révision constitutionnelle, qu’en pensent vos députés ?

POLITIQUE / Faute d'accord entre l'Assemblée et le Sénat sur la déchéance de nationalité, le président de la République ne peut réunir le Congrès. La faute à la droite pour les députés PS, « pitoyable fin de partie » pour le député PRG.

 

-Alpes du Sud-

«J’ai décidé (...) de clore le débat constitutionnel». C’est par ces mots que François Hollande renonce à son projet de réforme constitutionnelle sur l'extension de la déchéance de nationalité et l'état d'urgence, annoncé au lendemain des attentats du 13 novembre, après plus de quatre mois de polémique.   

 

La faute aux «frontières partisanes»

Alors que le débat ne c’est contenu qu’au sein de la droite mais aussi dans les rangs de la gauche le chef de l’État a voulu placer la responsabilité de cet échec à droite : «Une partie de l'opposition est hostile à toute révision constitutionnelle, qu'elle porte sur l'état d'urgence ou même sur l'indépendance de la magistrature. Je déplore cette attitude, car nous devons tout faire pour éviter les divisions et pour écarter les surenchères.»

Une dialectique que partagent les députés PS des Alpes du Sud, comme Karine Berger, députée des Hautes-Alpes, « la droite porte la très lourde responsabilité d’avoir bloqué l’union nationale contre le terrorisme au nom de leurs divisions internes. »

Pour le député-maire de Forcalquier, Christophe Castaner, « François Hollande avait su dépasser les clivages partisans et nous avons évité la stigmatisation des binationaux, mais la droite s'y refuse. »

 

« Une pitoyable fin de partie pour un texte mal ficelé et mal préparé »

Bien plus critique le député PRG des Hautes-Alpes, Joël Giraud, constate que « si le président avait écouté les radicaux de gauche, nous aurions eu une loi ordinaire permettant la dégradation civique ou déchéance des droits civils, civiques et familiaux, qui aurait été une peine exemplaire sans notion de nationalité et plus efficace, car perdre la paternité de ses enfants aurait plus marquant que d’être déchu de la nationalité d’un pays que l’on combat par des actes terroristes. »

Notez qu’à cette heure, nous n’avons pas de réponse du député PS des Alpes de Haute-Provence, Gilbert Sauvant.