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Alpes du Sud : Les primaires de la droite et du centre, sans l’UDI ?

POLITIQUE / Dans un entretien à Paris Match, le président de l'UDI, Jean-Christophe Lagarde, annonce que les primaires de la droite et du centre pourraient se faire sans les centristes. Qu’en disent les présidents du parti dans les Alpes du Sud ? La réponse ici :

 

-Alpes du Sud-

Les primaires organisés par Les Républicains, les 20 et 27 novembre prochain, en vue des présidentielles de 2017, sont censés être celle de la droite et du centre, mais voilà, pour Jean-Christophe Lagarde, président de l’UDI, la situation semble ne plus être propice à ce grand rendez-vous démocratique. La cause ?  Constatant l'absence de discussion entre le parti de Nicolas Sarkozy  et les centristes, concernant les législatives et un futur programme gouvernemental, le président de l'UDI à prévenu ce mercredi dans un entretien à Paris-Match : « Dans ces conditions, la primaire de la droite aura lieu sans nous. Ce sera la primaire de la droite, pas du centre. »

 

Une lettre restée sans réponse

Jean-Christophe Lagarde,  qui annonce avoir envoyé en janvier une lettre à Nicolas Sarkozy, afin de discuter des modalités des primaires, un courrier resté pour l'instant sans réponse d'après lui, dans lequel étaient évoqués entre autres un accord programmatique et des circonscriptions réservées aux candidats centristes lors des législatives de juin 2017, « entre un quart et un tiers ».

Jean-Christophe Lagarde, explique ce silence par les divisions internes aux Républicains où les candidatures se sont multipliées ces derniers mois. « Que ce soit Sarkozy ou les candidats à ce jour déclarés (...), aucun ne semble en mesure d'avoir une ligne claire avec le centre. Ils sont trop préoccupés par leurs ambitions, leurs aigreurs et leurs rancunes pour se mettre d'accord », juge-t-il.

 

Les centristes doivent décider de leur stratégie sur la primaire dans un congrès le 20 mars

Et c’est bien à cette date, que pour la présidente de l’UDI des Hautes-Alpes, Chantal Eymeoud, le parti prendra une décision définitive. Annonçant de son côté qu’elle défendra une position qui serait en accord avec les adhérents de la fédération des Hautes-Alpes : « une consultation est actuellement menée auprès des militants sur la primaire du 05, dont je ferai part au congrès. »

Dans les Alpes de Haute-Provence, le président de la fédération, Jacques Bres, explique la situation à contre-courant de la décision de Jean-Christophe Lagarde. Selon lui le problème n’est pas lié aux Républicains, mais à un manque d’unité au sein de l’UDI.  « Je comprends Jean-Christophe Lagarde parce que l'heure n'est hélas pas à l'unité à l'UDI, c'est pour ça que j'ai toujours prôné d'oublier les partis qui la composent et de créer un vrai mouvement. Mais c'est trop tard.  Du coup nous ne semblons pas avoir de vraies pointures pour la présidentielle depuis le départ de Jean-Louis Borloo. » Conclusion pour Jacques Bres, inutile d’attendre une personnalité issue de l’UDI qui serait présent lors des primaires, et invite d’ores et déjà les militants de l’UDI à aller « voter aux primaires selon leur âme et conscience (...) pour ma part j'attends de connaître les programmes de chaque candidat et je choisirai celui le plus apte à faire face à un FN menaçant et une gauche totalement déboussolée. »