Alpes du Sud : la future carte scolaire se précise pour la rentrée 2016

ÉDUCATION / Cinq postes supplémentaires dans les Alpes de Haute-Provence, six fermetures de classes dans les Hautes-Alpes.

 

- Alpes du Sud -

La carte scolaire 2016-2017 se dessine progressivement dans le 1er degré. Les syndicats se réunissent en préfecture, pour négocier les ouvertures et fermetures de classes à la rentrée prochaine. C’est le cas ce mardi, dans les Alpes de Haute-Provence.

Dans ce département, des ouvertures de classes sont prévues à Champtercier, aux Goberts à Digne-les-Bains, à Manosque, ou encore à Gréoux-les-Bains. Une classe en élémentaire pourrait aussi fermer à Barcelonnette, mais également à Saint-Auban et à Saint-Etienne-les-Orgues. Les Alpes de Haute-Provence, qui bénéficieront de cinq postes supplémentaires.

 

Statu quo pour l’encadrement scolaire

« Le problème, si vous voulez, c’est que cette dotation de cinq postes, même si elle est moins mauvaise que les années précédentes, elle ne servira qu’à couvrir deux choses : la hausse des effectifs des élèves et une quantité de décharge de direction qui a été légèrement augmentée ». Finalement, l’Inspection Académique n’augmentera pas les moyens. C’est ce que regrette Stéphane Bouthors du SNUipp-FSU 04. « Le taux d’encadrement restera identique et les situations les plus problématiques ne pourront pas être solutionnées. »

Pour les syndicats, il y a une ouverture de classe qui est importante à obtenir, c’est à l’école maternelle de Sainte-Tulle « à plus de 28 élèves, en moyenne, par classe. » « Il prévoit une fermeture de classe aux Augiers à Digne-les-Bains et c’est un véritable problème pour nous », ajoute sur Alpes 1 Stéphane Bouthors, qui met en avant la réussite de la mixité sociale dans cet établissement.

 

Accueillir les élèves handicapés et les migrants

Alors que le CDEN (Conseil départemental de l’Éducation Nationale) se tient ce mardi dans les Alpes de Haute-Provence, les syndicats vont demander aux services académiques et préfectoraux d’ouvrir deux UP2A (Unité pédagogique pour élèves allophones arrivants, c'est à dire des enfants arrivant sur le territoire français mais qui n'ont pas pour langue première le français), pour faire face à la demande de scolarisation des familles qui ont migré ces dernières semaines. « On manque de moyens pour les accueillir et les accompagner », regrette Stéphane Bouthors du SNUipp-FSU 04.

S’ajoute à cette problématique la transformation des CLIS en ULIS, ou des Classes pour l'inclusion scolaire en Unités localisées pour l'inclusion scolaire. Un basculement effectif depuis septembre 2015 et qui se renforcera à la rentrée prochaine. L’objectif est d’intégrer, dans des classes normales, des élèves présentant des handicaps. Des enseignants spécialisés doivent alors être présents. Mais là aussi, les syndicats s’inquiètent d’un basculement de postes, enlevés à certaines écoles pour faire fonctionner ce nouveau dispositif.

 

6 fermetures pour 2 ouvertures dans les Hautes-Alpes

Dans les Hautes-Alpes, on parle de 6 fermetures de classe à Paul Émile Victor et Anselme Gras à Gap, à l’école Cézanne d’Embrun, à la maternelle de Guillestre, à Saint-Chaffrey et Châteauneuf-de-Chabre. Deux ouvertures sont prévues à Orcières et Jarjayes, ainsi que la création d’une unité d’accueil pour élèves autistes (ULIS) à l’école Fontreyne de Gap.

 

Stéphane Bouthors, SNUipp-FSU 04 :