-Alpes du Sud-

En 2011, c’est le Parti socialiste et le Parti radical de gauche qui avaient été les premiers à organiser une primaire, ouverte à tous les citoyens et non à leurs seuls militants. Cinq candidats étaient en lice. Le premier tour avait mobilisé près de 2,7 millions de votants. C’est aujourd’hui au tour de la droite d’organiser son rendez-vous pré-présidentielle.

Un scrutin à deux tours, uniquement à bulletin papier et sans procuration

Les candidats ont jusqu'au 9 septembre 2016 pour déposer leur candidature. La campagne commencera le 21 septembre 2016. Pour y participer, la charte de la primaire impose certaines conditions : Les candidats doivent obtenir les parrainages d'au moins 20 parlementaires, de 2.500 adhérents répartis sur un minimum de 15 départements et le soutien de 250 élus (maires, conseillers départementaux, etc…) répartis sur un minimum de 30 départements.

Le scrutin se déroulera le dimanche 20 novembre 2016, avec la possibilité d’un second tour le 27 novembre. Un scrutin qui aura lieu uniquement par bulletin papier et sans procuration, dans près de 10.000 bureaux de vote sur l’ensemble du territoire. Les électeurs, qui devront être inscrits sur les listes électorales, devront signer «?une charte de l’alternance?» dans laquelle ils indiqueront ?partager les valeurs de la droite républicaine et du centre et s’engager pour?l’alternance afin de réussir le redressement de la France. Ils devront aussi acquitter 2 euros par tour ; une goutte d’eau, malgré tout bienvenue, pour un parti qui accusait une dette de près de 60 millions d’euros en septembre 2015.

Qui sont les candidats ?

À ce jour, sept candidats se sont donc déclarés : Alain Juppé, François Fillon, Jean-François Copé, Hervé Mariton, Nadine Morano, Frédéric Lefebvre et Jean-Frédéric Poisson (du Parti chrétien démocrate, fondé par Christine Boutin).

Mais d'autres, comme Nicolas Sarkozy, Bruno Le Maire ou encore Nathalie Kosciusko-Morizet, pourraient également se présenter.

Sept candidats, qui pourraient être dix au final, avec la difficulté d’être audible lors d’un grand débat. Mais qu’importe, y participer, c’est aussi la chance de se positionner dans un futur gouvernement, même avec un faible score. Et sur ce point, le PS a déjà montré l’exemple. En 2011, Manuel Valls avait remporté seulement 5,63 % des voix, ce qui ne l’a pas empêché de devenir le second Premier ministre du gouvernement Hollande, tout comme le candidat PRG de l’époque, Jean-Michel Baylet qui ne recevait que 0,64 % des voix, et qui se voit aujourd’hui auréolé d’un poste de Ministre de l'Aménagement du territoire, de la Ruralité et des Collectivités locales.

Et les centristes dans tout ça ?

Du côté de l’UDI, la décision est remise à l’après-congrès, le 20 mars 2016, avec un Jean-Christophe Lagarde, président de parti qui avait fait sa campagne interne sur l’indépendance de l’UDI et la nécessité d’un candidat UDI à la présidentielle.

Quant au président du Modem, François Bayrou, il semble toujours aussi réticent à ce type de  processus de désignation donnant une prime au «?plus dur de chaque camp?». Mais si Alain Juppé, qu’il soutient, ne remportait pas la primaire, celui qui a déjà été trois fois candidat à la présidentielle pourrait envisager de repartir en campagne.

Arnaud Murgia et Daniel Spagnou à la tête de l’organisation dans les Alpes du Sud. Sarkozy Vs Le Maire : 1 partout

Arnaud Murgia, président de Les Républicains dans les Hautes-Alpes, et conseiller départemental de Briançon 1 vient également d’être nommé Président de la Commission départementale d'organisation dans le département, tout comme Daniel Spagnou, maire de Sisteron, dans les Alpes de Haute-Provence.

Deux présidents qui se devront durant cette période de campagne de garder une neutralité politique, et de mettre de côté leur soutien à Nicolas Sarkozy pour Daniel Spagnou et Bruno Le Maire pour Arnaud Murgia. Deux candidats qui n’ont à cette heure pas encore officialisé leurs candidatures, mais l’un (Nicolas Sarkozy) a déjà sorti un livre, signe de pré-candidature, à l’image de François Fillon, Jean-François Copé et Alain Juppé. Quant au second, (Bruno Le Maire), un livre écrit en décembre 2015, devrait bientôt arriver sur les étals des libraires, ce qui devrait précéder l’officialisation de sa candidature. Une candidature forte des 29,18 % à l’élection à la présidentielle de l’UMP, avant le changement de nom du parti.