- Alpes du Sud –

Depuis deux mois, la brigade d’appui aux éleveurs est opérationnelle. Voulue en juillet dernier par la Ministre de l’Écologie Ségolène Royal, elle est gérée aujourd’hui par l’ONCFS, l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage. 10 agents ont été recrutés en emploi d’avenir en août dernier. 10 brigadiers qui participent aux actions de tir de défense ou de prélèvement, sur les 16 départements de la région Alpes Méditerranée Corse. Une brigade d’appui aux éleveurs basée à Céreste, dans les Alpes de Haute-Provence.

Les 10 brigadiers suivent tous des études, autour de la faune et de la flore et ont tous des compétences en tir. Depuis septembre, ils sillonnent le sud-est de la France. « Cette brigade intervient sur des demandes des préfectures, qui sont ensuite validées par les services départementaux de l’ONCFS et apporte son soutien aux éleveurs qui ont des attaques récurrentes », explique sur Alpes 1 Christophe Pisi, chef de brigade.

Un équipement proche des militaires

Les opérations durent généralement une semaine, 5 à 7 jours en moyenne, souvent de nuit, pour effectuer des tirs de défense ou de prélèvement du loup. « On n'attire pas vraiment le loup. C’est lui qui vient à nous. Il faut éviter d’être trop près des troupeaux, pour ne pas se faire sentir. On se met donc à des points hauts, où l'on a une vue assez dégagée », raconte le brigadier Louis*, qui mène en quelque sorte cette jeune équipe d’agents, dont les qualités sont la patience et « la vue. Il faut toujours être là, sur le qui-vive. On se relaie en permanence. On est tout le temps par binôme. »

Une brigade qui est armée et équipée comme des militaires, ou presque. « Ce sont des armes de chasse, avec des lunettes de chasse également, avec un petit plus pour le tir, des caméras thermiques », précise sur Alpes 1 David Cauvin, chef adjoint de cette brigade. Un équipement qui permet d’agir sur tous les reliefs, de jour comme de nuit, et sans craindre les événements météorologiques. La brigade qui va bientôt suivre une formation à l’évolution en montagne.

Quatre loups de prélevés

« Avec un peu plus de deux mois d’expériences, les gens avec qui l'on a travaillé, éleveurs, louvetiers, ou même autre administration, sont pleinement satisfaits de l’intervention de la brigade et nous sollicitent assez souvent », se félicite Christophe Pisi qui, avec ses hommes, est toujours prêt à intervenir. Et quand il ne s’agit pas d’opération de tirs, la brigade joue un rôle de suivi de l’espèce loup. La brigade d’appui aux éleveurs a déjà participé, depuis début septembre, au prélèvement de quatre loups, tous sur les Alpes du Sud.

*Le prénom est volontairement inventé, sur demande de l’ONCFS, par mesure de sécurité