Photo chaufferie bois Embrun
- Alpes du Sud -
La consommation des chaufferies bois dans les Hautes-Alpes doublera dans les prochaines années. Une conclusion de l’association des communes forestières, qui tenait un bilan de saison ce mardi à Embrun.
Qu’est-ce qu’une commune forestière ?
C’est une commune qui est
propriétaire de forêts. Elle peut ou non intégrer l’association des Communes
Forestières, dont la mission est de développer la structuration de la filière
bois énergie en région PACA.
Les chaufferies bois en plein essor… mais avec deux dynamiques différentes
Aujourd’hui, les Hautes-Alpes
comptent 90 chaufferies en fonctionnement pour un total de 12.000 tonnes de
bois consommés. Mais avec le projet de Briançon, la consommation va quasiment
doubler, avec 10.000 tonnes supplémentaires.
Du côté des Alpes de
Haute-Provence, le département a ouvert 50 chaufferies pour un total de 13.300
tonnes de bois consommées.
Deux départements, deux modes de chaufferies différentes, « les Hautes-Alpes ont plus de chaufferies mais consomment moins de bois. Car le système est plus rural. Contrairement aux Alpes de Haute-Provence, qui ont moins de chaufferies, mais ces dernières sont plus grosses et consomment plus. Le système est méditerranéen », explique sur Alpe 1 Olivier Allagnat, chargé de mission auprès de l’association des communes forestières.
La filière bois, déstabilisée par les centrales de Gardanne et Brignoles ?
La question de l’approvisionnement est aujourd’hui posée, notamment face aux ouvertures programmées des centrales à biomasse de Gardanne et Brignoles. Si la forêt de nos deux départements devrait permettre une autosuffisance face aux chaufferies bois locales, qui utilisent les circuits courts, les projets d’Eon et de Brignoles inquiètent. « Il va falloir être vigilant, en tant que communes forestières, sur les ventes et leur destination », explique Jean-Claude Dou, président des communes forestières dans les Hautes-Alpes. Le projet de la société Eon prévoit notamment de se fournir de 400.000 tonnes de bois par an dans un rayon de 400 km, comprenant les Alpes du Sud.