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Alpes du Sud : deux départements ruraux, mais dynamiques selon l’INSEE

ETUDE / Si les Alpes du Sud sont principalement composées de communes rurales plutôt que de grands centres urbains, la population est pour autant en augmentation. Elle est également active selon la dernière étude de l’INSEE

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- Alpes du Sud -

Les Hautes-Alpes et les Alpes de Haute-Provence, deux départements composés pour la plus grande majorité par des communes rurales. Une conclusion de l’INSEE dans son dernier rapport, qui n’est pas une surprise. Pour autant, si ces territoires sont peu peuplés, entre 170 et 1.600 habitants en moyenne, ils sont dynamiques.




L’espace rural gagne de nombreux habitants depuis quarante ans

La population a augmenté, voire même doublé depuis ces 40 dernières années dans les communes rurales des Alpes du Sud, alors qu’en parallèle celle des communes rurales de la France diminue de 2 %, et que les centres urbains voient leur population augmenter de moins d’un tiers. « Ce sont des territoires qui se peuplent à un rythme important, c’est ce qui les différencie de ce qu’on observe des autres communes françaises. Ils sont peuplés à plus de 80 % par des habitants de la région, qui habitaient auparavant dans des grandes villes », explique Jean-Jacques Arrighi, chef de projet au sein de l’INSEE. Des communes isolées qui retrouvent de la population grâce à la migration intrarégionale. Une population venue à 86 % des agglomérations.


Moins de personnes âgées dans les communes rurales isolées

Si on remarque une brèche au niveau des 18-24 ans, qui quittent leurs villages pour faire leurs études, la population des communes rurales n’est pas pour autant vieillissante ou constituée de retraités. Elle est composée pour la majorité d’habitants entre 40 et 65 ans. Une population active, avec un taux d’emploi pour les 25-54 ans plus élevé dans les communes rurales que dans les agglomérations.




Une population active, mais précaire

Les communes rurales vivent de l’économie touristique : on dénombre entre 3 et 6 lits touristiques pour un habitant dans les petites communes rurales. Une activité dense mais qui entraîne aussi des emplois saisonniers, et donc une instabilité professionnelle : 28 % des salariés sont en CDD dans les petites communes contre 15 % en moyenne régionale.




Une qualité de vie malgré une certaine pauvreté

La pauvreté est plus importante dans les communes rurales isolées : 18 % des habitants vivent avec des revenus inférieurs au seuil de pauvreté contre 17 % pour la moyenne régionale. Mais l’écart entre les plus aisés et les plus modestes est moins prononcé. Et le chômage longue durée est moins fréquent, 4 % des habitants, contre 7 % dans les villes.




Une population vulnérable au choc énergétique

50 % des populations des territoires ruraux travaillent au sein de leur commune. Un quart doit rejoindre chaque jour une ville à plus de 20 km. Des déplacements qui entraînent une dépendance à la voiture, et donc une vulnérabilité quant au choc énergétique.