Alpes du Sud - Il mesure un centimètre et sa robe rayée lui vaut le surnom de moustique-tigre. Originaire d'Asie du Sud-Est, l'insecte a été aperçu en France pour la première fois en 2004. Il a, depuis, colonisé 18 départements du sud du pays, et huit autres dans le Nord-Ouest.
Au cours de l'année 2014, 11 cas de chikungunya et quatre cas de dengue ont été recensés en France métropolitaine, selon l'Institut national de veille sanitaire.
En début de semaine, l'Entente interdépartementale pour la démoustication du littoral méditerranéen (EID) a confirmé la présence des premiers moustiques-tigres à Marseille. « On va en retrouver de partout, c'est pour cela qu'il est d'autant plus important d'agir contre. Cette année, on n'a pas de contexte météorologique qui nous permette de penser que l'on sera plus tranquille », explique un des spécialistes de l’EID. Le risque de contamination en France métropolitaine est devenu durable.
Quel plan pour lutter contre le moustique ?
Le « plan anti-dissémination de la dengue et du chikungunya en Métropole » prévoit différents niveaux de surveillance et d’alerte organisés autour des Agences Régionales de Santé et qui permettent de détecter tout cas significatif, le plus rapidement possible.
Le moustique tigre dans les Alpes du Sud :
Vigilance rouge (le moustique Tigre est « implanté et actif ». Cette espèce en effet a la capacité de s’adapter aux conditions hivernales rigoureuses de certaines de nos régions, et peut assez rapidement réapparaître chaque année, avec les beaux jours) dans les Alpes de Haute-Provence.
Vigilance orange (le moustique Tigre a
été intercepté et authentifié de manière ponctuelle. On ne peut pas encore dire
s’il est implanté durablement ou s’il va pouvoir disparaître) dans les Hautes-Alpes : surveillance
dans les communes de Briançon, Embrun, Gap, La Bâtie Neuve, Laragne,
L’Argentière-la-Besse, Serres et Veynes.
Quand un moustique est-il dangereux ?
Pour qu’un moustique soit effectivement dangereux, il faut deux conditions :
1-Que le moustique soit capable de transporter un virus (on dit qu’il est « vecteur »)
2-Que le moustique puisse piquer un être déjà contaminé par ce virus, que ce soit un animal ou un être humain. Lorsque le moustique pique, il prélève le sang de « son hôte », mais aussi d’éventuels virus ou parasites susceptibles de l’infecter lui-même. Lorsqu’il pique un autre hôte, le moustique ainsi contaminé va alors recracher des virus ou parasites qui peuvent contaminer à son tour ce « nouvel hôte ».
Comment s’en protéger ?
Voici quelques conseils pour éviter la prolifération de cette espèce :
Coupelles sous les pots de fleurs, vases : videz-les régulièrement (au moins une fois par semaine) ou supprimez-les.
Seaux, matériel de jardin, récipients divers : videz-les puis retournez-les, ou mettez-les à l’abri de la pluie.
Bidons de récupération d’eau : recouvrez-les à l’aide d’un filet moustiquaire ou de tissu, en vous assurant que les moustiques ne pourront pas accéder à l’eau.
Bassin d’agrément : introduisez des poissons, qui mangeront les larves.
