Alpes du Sud - Une quinzaine de victimes d’aphasie chaque année dans les Alpes du Sud. Une perte du langage suite à une lésion cérébrale : traumatisme, dégénérescence, accident vasculaire cérébral. Un handicap lourd à porter, mais aussi lourd à soutenir pour les aidants. Un forum consacré aux proches de ces personnes handicapées est organisé ce vendredi soir à Gap, dès 20h à la Salle des Pénitents.
Communiquer quand les mots ne viennent plus : une souffrance pour près de 250.000 Français aujourd’hui. « Les mots sont devenus des inconnus, pour la personne frappée d’aphasie, qui parlait parfaitement, qui avait appris à parler et à écrire. D’un coup, ne plus pouvoir utiliser le langage, ça devient compliqué pour l’aidant », explique Jacqueline Jullien, la secrétaire du Groupe des Aphasiques des Alpes du Sud. « C’est d’autant plus frustrant pour les aidants, la personne a toute son intelligence, elle sait ce qu’elle va dire, mais elle ne peut pas le dire, ou même l’écrire ».
Ce groupe des aphasiques des Alpes du Sud soutient les malades, par des mises en relation avec des neurologues, des orthophonistes, des neuropsychologues. C’est aussi un soutien aux aidants. Comment comprendre l’autre, mais aussi comment l’aider à retrouver ce langage ? « Le succès de la récupération de la parole, c’est surtout la connaissance du patient, de la personne avec laquelle on vit. On connait le vécu de la personne, donc ça aide beaucoup dans la compréhension, dans l’échange », ajoute sur Alpes 1 Jacqueline Jullien. De la présence, de l’écoute et de la patience pour ces aidants qui tentent de faire taire ce handicap.
