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Alpes du Sud : le casse-tête des futures élections départementales

POLITIQUE / Les partis doivent trouver dans la société civile des femmes pour former les binômes

Alpes du Sud - Bouleversement en mars prochain : les conseils généraux seront totalement renouvelés. En effet, le nombre de cantons est passé de 30 à 15 dans les deux départements, Hautes-Alpes et Alpes de Haute-Provence et, par ailleurs, les électeurs devront élire un binôme homme/femme sur chacun de ces cantons. « Ce n’est pas simple, comme pour tous les mouvements politiques, comme pour tous les candidats », annonce sur Alpes 1 Michel Lanfranchi, le patron de l’UMP dans les Alpes de Haute-Provence.

C’est avec la loi n°2013-403 du 17 mai 2013 que l’élection des conseillers départementaux, ex-élection cantonale, a été modifiée en profondeur. La future assemblée ne se nommera plus conseil général, mais conseil départemental. Le nombre de cantons a été divisé par deux, soit 15 cantons sur les Hautes-Alpes et 15 sur les Alpes de Haute-Provence, contre 30 auparavant. Et puis, il faudra élire un binôme paritaire, composé d’un homme et d’une femme. « Je crois qu’on nous trompe un peu, en disant que tout est fait. Ce n’est pas vrai. C’est compliqué, du fait même du statut de la femme », regrette Michel Lanfranchi, face à une gente féminine qui se sent éloignée du monde politique. D’ailleurs actuellement, on compte quatre femmes conseillères générales dans les Alpes de Haute-Provence et seulement deux dans les Hautes-Alpes, sur 30 élus. « Il faut qu’il y est une certaine symbiose, une certaine connivence, une sympathie, des objectifs communs, défendre les mêmes valeurs ».


« Les gens, qui seraient capables, acceptent difficilement de franchir le cap et de se présenter à une élection politique »

Pour le Parti Socialiste, ce n’est pas seulement la question des femmes en politique, mais de l’attrait des citoyens pour le monde politique de manière générale. « Le désintérêt de la politique qu’il y a actuellement. Le ressenti qu’on connait tous. Ce sont aussi des personnes qui ont des emplois du temps très chargés et qui n’ont pas forcément envie de quitter certaines activités, pour se lancer dans la vie élective », affirme sur Alpes 1 Mickaël Guittard, secrétaire du PS dans les Hautes-Alpes. Car, fautes d’hommes et de femmes politiques suffisantes, il faut aller chercher dans, ce qu’on appelle la société civile, le tout à chacun. « Les gens qui seraient capables, qui sont généralement investis par ailleurs dans la société civile, ne sont pas forcément demandeurs et acceptent difficilement de franchir le cap, et de se présenter à une élection politique ». Autre difficulté, chaque binôme candidat devra avoir son binôme suppléant, également composé d’un homme et d’une femme, soit quatre candidats par canton.

Quoi qu’il en soit, les partis assurent qu’ils seront prêts à temps, avec des binômes dans chaque canton, que ce soit pour l’UMP ou le PS. Ils seront élus pour six ans.